A la découverte de la Capitale
du Royaume-Uni

 

Chronologie        Introduction        Plan de la ville        Les origines de Londres

du XVIIIe à nos jours        Les Londoniens        L'architecture

Les espaces verts        L'habitat        L'éducation        La religion

L'économie        L'ordre public        Se déplacer dans Londres        Le shopping

La restauration        Les loisirs        Les musées et les galeries

Les grandes manifestations        Des Londoniens célèbres

 

 

 

Chronologie

Cette chronologie présente les dates les plus importantes de l’histoire de Londres.

 

Ier siècle après J.C.

43

les Romains envahissent l’Angleterre et établissent le camp de Londinium

61

Boadicée, la reine du peuple des Icéniens, incendie Londinium ; les Romains finissent par vaincre les peuples bretons et reconstruisent la ville.

Ve siècle

410

Fin de la domination romaine ; les Saxons s’établissent à l’ouest de Londinium et fondent Lundenwic.

IXe siècle

886

Le roi Alfred le Grand vainc les Vikings et reconstruit la ville romaine

XIe siècle

1016-1042

Les Vikings danois s’installent en Angleterre.

1042

Edouard le Confesseur monte sur le trône.

1066

Le roi Harold succède à Edouard. Harold est vaincu par le roi normand Guillaume le Conquérant, couronné roi d’Angleterre.

XIVe siècle

1348-50

La peste noire tue environ la moitié de la population de Londres.

XVIe siècle

1534

Création de l’Eglise anglicane.

1536

Le roi Henri VIII ferme les monastères de la ville.

1558

La reine Elisabeth Ire monte sur le trône.

1599

Le premier Globe Theatre est achevé.

XVIIe siècle

1605

La Conspiration des poudres, dirigée contre le roi Jacques Ier, échoue.

1642

La guerre civile éclate.

1649

Le roi Charles Ier est décapité.

1649-1660

Période du Commenwealth.

1665

La grande peste frappe Londres.

1666

Le grand Incendie détruit la majeure partie de la City, dont l’ancienne cathédrale Saint-Paul.

1675-1722

Christopher Wren construit la nouvelle cathédrale Saint-Paul.

XVIIIe siècle

1702

Fleet Street devient le centre londonien de la presse.

1705

Le palais de Buckingham est achevé.

1759

Le British Museum ouvre ses portes.

1798

Le restaurant Rules est inauguré.

XIXe siècle

1801

La population de Londres atteint un million de personnes.

1805

La marine britannique remporte la bataille de Trafalgar contre les Français.

1820

Le canal du Régent est achevé.

1826

Création de l’université Université College.

1829

Création de la Metropolitan police.

1834

Le palais de Westminster est détruit par un incendie.

1837

La reine Victoria monte sur le trône.

1839

Création de la police de la ville de Londres.

1845

La maladie de la pomme de terre provoque en Irlande une famine qui provoque le départ de nombreux Irlandais vers Londres.

1863

Ouverture de la première ligne du métro londonien.

1880

Une nouvelle loi rend l’école obligatoire jusqu’à l’âge de 11 ans.

1890

Une loi sur le logement des ouvriers est votée

XXe siècle

1901

Mort de la reine Victoria.

1914-18

Vote des femmes âgées de plus de 30 ans.

1939-45

Seconde Guerre mondiale. 30 000 victimes à Londres.

1947

Exode des Indiens vers la Grande-Bretagne.

Années 1950

De nombreux immigrés arrivent des Caraïbes

1953

Couronnement de la reine Elisabeth II.

Années 1960

De nombreux Indiens, chassés de l’Ouganda et du Kenya, arrivent en Grande-Bretagne.

1967-81

L’activité des docks de Londres périclite.

1976

Ouverture du National Theatre.

1981

La réhabilitation des docks commence.

1982

Ouverture du Barbican Centre dans la City.

1986

Ouverture de l’autoroute M25 qui encercle la ville.

1990

Des émeutes contre la Poll Tax ont lieu dans le West End.

1993

Assassinat de Stephen Lawrence, un adolescent noir.

1997

Ouverture du nouveau Globe Theatre.

1999

Le Pays de Galles et l’Ecosse ont leur propre assemblée. Ouverture du dôme du millénaire.

XXIe siècle

2000

Election de la Greater London Assembly.

 

 Introduction

Londres est la capitale du Royaume-Uni qui est composé de la Grande-Bretagne (Angleterre, Ecosse et Pays de Galles) et de l’Irlande du Nord.

La ville s’étend sur les rives de la Tamise, dans le Sud-est de l’Angleterre, et couvre une surface de 2 500 km² environ. Londres est de loin la ville la plus importante du Royaume-Uni (7 millions d’habitants). Birmingham, la deuxième plus grande ville, compte à peine plus d’un million d’habitants.

La vie culturelle

Londres est un centre mondial de la culture. La ville compte plus de quarante théâtres qui présentent une grande variété de spectacles, des comédies musicales aux tragédies. Elle abrite également un grand nombre de cinémas, de salles de concert et de musées.

La résidence royale…

Les souverains anglais (puis britanniques) résident à Londres depuis presque mille ans. La ville compte plusieurs palais royaux. St James Palace fut construit par le roi Henri VIII au XIVe siècle. Depuis 1837, le monarque réside dans Buckingham Palace (le palais de Buckingham).

 

Plan de la ville

 

 

Les origines de Londres

Les Romains envahirent l’Angleterre en 43 après J.-C. Ils débarquèrent dans le Kent, rejoignirent la Tamise et la remontèrent. Puis, ils s’installèrent sur la rive nord, à un endroit où la rivière n’était pas trop large. Ils baptisèrent cet endroit Londinium. Puis, ils construisirent un pont sur la rivière.

Des tribus anglaises combattirent les Romains. Les Icènes, conduits par la reine Boadicée, firent brûler Londinium en 61. Mais les Romains finirent par les vaincre et reconstruisirent la ville. Elle devint la capitale de la Bretagne romaine. Les Romains édifièrent une basilique, un forum et un fort ainsi qu’un mur d’enceinte. Ils dominèrent la ville jusqu’en 410 après J.-C.

Londres au Moyen-âge…

Le roi Harold succéda à Edouard en 1066. Il fut vaincu la même année par le Normand Guillaume de Conquérant qui fut corroné roi à l’abbaye de Westminster. Londres s’agrandit et comptait près de 80 000 habitants en 1300. L’épidémie de peste noire de 1348-1350 tua près de la moitié d’entre eux.

Londres à l’époque des Tudor…

Londres se développa sous la dynastie des Tudor. Le roi Henri VIII fit construire des palais comme celui de Saint-James. Il est également célèbre pour avoir ordonné la fermeture des monastères de la ville en 1536, après que l’Eglise catholique lui eut refusé le divorce. Sous le règne d’Elisabeth Ire, Londres était une ville riche et prospère. Le théâtre y devint populaire sous l’impulsion de l’auteur dramatique William Shakespeare, qui arriva à Londres aux alentours de 1590.

La peste et le feu …

Londres connut deux désastres sous la dynastie des Stuart. En 1665, la grande peste fit environ 70 000 victimes. En 1666, le grand incendie (se déclencha dans une boulangerie et fit rage pendant plus de trois jours) détruisit presque toute la City et une grande partie de l’ouest de la ville. Des milliers de maisons furent reconstruites.

 

Du XVIIIe siècle à nos jours

L’ère géorgienne débuta en 1714 avec l’arrivée sur le trône de Georges Ier. Londres s’étendit rapidement et, en 1801, sa population s’élevait à environ 1 million d’habitants. Les riches commerçants s’installèrent dans la nouvelle partie ouest de la ville, le West End. Certains Londoniens vivaient au contraire dans une grande pauvreté. Des milliers d’entre eux logeait dans les taudis insalubres des quartiers est (East End).

Londres à l’époque victorienne…

La reine Victoria accéda au trône en 1837. Au cours de son règne, la Grande-Bretagne devint une puissance industrielle importante, l’Empire britannique s’élargit et la capitale connut un très fort essor immobilier. Le chemin de fer fit son apparition, la banlieue s’étendit. A la mort de la Reine Victoria en 1901, Londres comptait plus de six millions d’habitants.

La Première Guerre mondiale…

La Première Guerre mondiale débuta en 1914. Le premier raid aérien frappa Londres en 1915, 835 personnes furent tuées au cours d’attaques aériennes. En l’absence des hommes, les femmes occupèrent leurs emplois. Avant la guerre, les suffragettes s’étaient battues pour avoir le droit de voter. En 1918, à la fin de la guerre, le droit de vote est accordé aux femmes âgées de plus de trente ans.

La Seconde Guerre mondiale…

En 1939, la Seconde Guerre mondiale éclata et 690 000 enfants furent évacués hors de Londres. Malheureusement, nombre d’entre eux étaient revenus lorsque les bombardements allemands, le Blitz, commencèrent en 1940. Ils se poursuivirent jusqu’en mai 1941. En 1944, des bombes volantes et des missiles commencèrent à s’abattre sur la ville. A la fin de la guerre, 30 000 personnes avaient été tuées à Londres et de nombreux bâtiments étaient en ruine.

Une nouvelle époque…

Londres se releva lentement de la guerre. En 1951, le festival de Grande-Bretagne fut organisé sur la rive sud de la Tamise. Deux ans plus tard, la reine Elisabeth II fut couronnée dans l’abbaye de Westminster. Dans les années 1960, la capitale s’anima et devint une ville à la mode : les jeunes gens faisaient les boutiques dans Carnaby Street et dansaient au rythme de nouveaux groupes, tels les Beatles.

 

Les londoniens

Londres est une ville en pleine expansion qui compte plus de sept millions d’habitants. La ville a su conserver son caractère multiculturel depuis l’époque romaine. Aujourd’hui, environ un quart des habitants de la capitale appartient à des minorités ethniques.

La communauté irlandaise…

Le groupe non anglais le plus important à Londres est la communauté irlandaise. Les premiers irlandais arrivèrent à Londres en 1845 après une grande famine. Beaucoup continuent à émigrer vers Londres. Le nombre de Londoniens nés en Irlande s’élève à plus de 250 000 et il y a aussi de nombreuses personnes nées à Londres de parents irlandais.

La communauté indienne…

Les Indiens forment la minorité ethnique la plus importante avec une population d’environ 411 000 personnes. Nombre d’entre eux arrivèrent à Londres en 1947 après l’indépendance de l’Inde. Des milliers d’autres vinrent d’Ouganda et du Kenya dans les années 1960 lorsque ces pays les expulsèrent. La plupart d’entre eux s’installèrent dans la banlieu.

Les Pakistanais et les Bengalis…

Des milliers de Pakistanais et de Bengalis vivent à Londres, pour la plupart dans les quartiers est. Dans le centre, le quartier de Tower Hamlets abrite environ la moitié des Bengalis de la ville. Le cœur de la communauté est Brick Lane, une rue bordée de restaurants bon marché qui attirent aussi bien les Londoniens que les touristes.

Les Caraïbes et les Africains…

Les Noirs des Caraïbes forment la deuxième minorité ethnique de Londres. Ils sont originaires d’îles, comme la Jamaïque, ou bien du Guyana. Les premiers arrivèrent en grand nombre après la Seconde Guerre mondiale. La plupart vivent dans des quartiers du centre comme Lambeth. Les Noirs africains, venant de pays, tel le Nigeria représentent la troisième minorité ethnique.

Racisme et émeutes…

Les minorités londoniennes ont souvent souffert du racisme. En 1958, il y eut des émeutes contre les immigrés originaires des Caraïbes, à Notting Hill. Dans les années 1970, des skinheads attaquèrent des Bengalis, dans Brick Lane. De nombreux Noirs manifestèrent contre la discrimination à Brixton et à Tottenham, dans les années 1980. L’intégration progresse à Londres, mais les problèmes persistent.

Une population jeune…

La population de Londres augment depuis le milieu des années 1980. Les demandeurs d’asile étrangers ont contribué à cette augmentation. D’autres nouveaux habitants sont de jeunes célibataires venus à Londres pour travailler ou étudier dans les universités. Les retraités et les couples avec enfants quittent souvent la capitale, ce qui explique que la population londonienne est plus jeune.

 

L’architecture

Londres a perdu de nombreux bâtiments lors du grand Incendie et du Blitz. Mais la ville recèle encore de magnifiques exemples de l’architecture du passé ainsi que d’étonnants nouveaux bâtiments.

City Hall

 

Houses of Parlement

 

Les ponts londoniens…

Trente-quatre ponts enjambent la Tamise dans la ville. Le plus ancien est London Bridge (Pont de Londres) qui, à l’origine, était en bois. En 1209, il fut remplacé par un pont de pierre bordé de boutiques et de maisons. Il y eut ensuite un pont en granit en 1831 et le pont actuel, en béton, date de 1973.

La Tour de Londres…

Cette forteresse compte vingt tours. En son centre, le donjon, White Tower (Tour Blanche) qui fut érigé par Guillaume le Conquérant, est le plus ancien. La Tour de Londres abrite les joyaux de la Couronne et deux des femmes d’Henri VIII y furent décapitées.

Le Palais de Westminster…

Le Palais de Westminster fut construit par Edouard le Confesseur et reconstruit par Guillaume le Conquérant. Le fils de Guillaume y ajouta le Westminster Hall. Le palais fut détruit par le feu en 1834, mais il fut ensuite reconstruit et est aujourd’hui connu sous le nom de Houses of Parliament. A l’intérieur se trouve Westminster Hall qui fut épargné.

 

La cathédrale Saint-Paul…

La cathédrale Saint-Paul fut construite entre 1675 et 1711 par Christophe Wren. Elle remplaça l’ancienne cathédrale, détruite lors du grand incendie. L’église de Wren possède un dôme caractéristique. A la base du dôme se situe la galerie des Murmures où l’on peut entendre d’un côté de la galerie des mots chuchotés à l’opposé.

 

 

Le palais de Buckingham…

 

 

Big Ben

C’est la résidence londonienne de la famille royale. Il fut achevé en 1705 par le duc de Buckingham, puis il fut vendu au roi George III. La reine Victoria en fit sa résidence principale en 1837. Dix-huit des six cents pièces du palais sont ouvertes au public pendant l’été.

 

La tour du Canary Wharf…

Le bâtiment le plus haut du Royaume-Uni se trouve sur le Canary Wharf, dans les Docklands. Connu sous le nom de tour du Canary Wharf, il mesure 244 mètres de haut et est couvert d’acier rutilant. La présence de la tour est signalée par des flashs de lumière blanche.

 

 

 

 

 

Les monuments…

Trafalgar_Square

Londres abrite de très nombreux monuments. La colonne de Nelson, à Trafalgar Square, représente l’amiral Nelson qui vainquit les Français lors de la bataille de Trafalgar en 1805. La statue d’Eros à Piccadilly Circus, est un hommage au comte de Shaftesbury, qui au XIXe siècle améliora les conditions de travail des pauvres. L’Albert Memorial est un hommage à l’époux de la reine Victoria, le prince Albert.

 

Les espaces verts

Les espaces verts, des simples étendues d’herbe aux parcs les plus raffinés, couvrent environ un dixième de la superficie de la ville de Londres. La plupart d’entre eux se situent à la périphérie de la ville, mais même des quartiers très peuplés, tels que le West End et la City, comptent de nombreux parcs et jardins très agréables.

Les parcs du centre de Londres…

Hyde-Park

 

Hyde Park s’étend sur 140 hectares. Il se trouve à côté des jardins de Kensington qui en couvre 111. Ces deux parcs forment l’espace vert le plus important du centre de la ville. C’est dans Hyde Park que se trouve l’étang de la Serpentine, ainsi que le Speaker’s Corner (le Coin des orateurs) où chacun peut venir s’exprimer librement. Regent’s Park, au nord, abrite des maisons dessinées par John Nash, le zoo de Londres et un théâtre de plein air.

Richmond et Hampton Court…Hampton Court

Deux anciens palais royaux de l’ouest de Londres, Richmond et Hampton Court, sont entourés de parcs somptueux. Celui de Richmond s’étend sur 800 hectares, ce qui en fait l’un des plus grands d’Europe. Ce fut un terrain de chasse des souveraines britanniques, tel Henri VIII, et des cerfs y trouvent encore refuge. Les jardins de Hampton Court s’étendent sur environ 270 hectares et on peut y admirer des parterres de fleurs, de larges avenues bordées d’arbres et un labyrinthe.

 

Les jardins botaniques royaux…

Les jardins botaniques royaux, à Kew, recèlent la collection botanique la plus riche du monde, commencée au XVIIIe siècle par les botanistes Joseph Banks et William Hooker. On peut y observer 30 000 espèces de plantes vivantes. Les bâtiments abritent la serre des palmiers, le conservatoire de la princesse de Galles et une tour appelée « pagode ».

 

 

 

Hampstead Heath…

Hampstead Heath, au nord de Londres, est le plus grand espace vert naturel de la capitale. Dans ce part se trouve Parliament Hill, où les Londoniens jouent au cerf-volant, Boudicca’s Mound, le tumulus funéraire légendaire de la reine Boadicée, ainsi que Kenwook House, data du XVIIIe siècle, qui contient de nombreux tableaux.

 

 

 

 

Les parcs publics…

Jusqu’au milieu du XIXe siècle, tous les principaux parcs londoniens se trouvaient sur des terrains appartenant à la Couronne et situés dans la partie riche de la ville. Le gouvernement décida alors que de nouveaux parcs publics devaient être créés dans les quartiers défavorisés. Le premier fut Victoria Park, dans le quartier de Hackney, ouvert en 1845. Il fut suivi de nombreux autres dont Battersea Park en 1858, qui abrite un zoo.

 

La vie du fleuve…

La Tamise traverse Londres sur 50 km environ. Au milieu du XXe siècle, le fleuve était si pollué que sa portion londonienne ne contenait plus aucun poisson. Depuis, une campagne de nettoyage a permis le retour de 115 espèces de poissons, ainsi que des oiseaux, tels les hérons. En 1996, on inaugura le Sentier de la Tamise qui permet aux Londoniens de se promener sur les berges de la Tamise depuis la Thames Barrier, à l’est, jusqu’à Hampton Court, à l’ouest.

 

L’habitat

Avant le grand incendie, la plupart des Londoniens vivaient dans des maisons en bois dans la City. Après l’incendie, Londres s’étendit et les maisons se diversifièrent. Les Londoniens vivent aujourd’hui dans des maisons et des appartements aux styles variés.

L’expansion à l’époque géorgienne…

Londres connut une forte extension à l’époque géorgienne et le nombre des logements insalubres augmenta. Dans le même temps, on construisit des maisons spacieuses dans le West End, souvent bâties en alignement ou en carré. Un grand nombre de ces belles maisons existent encore. Aujourd’hui comme hier, seuls les gens aisés peuvent y vivre.

 

Les maisons victoriennes…

A l’époque victorienne, le chemin de fer permit aux gens de travailler au centre de Londres tout en vivant dans sa banlieue. On construisit donc, à des prix abordables, des alignements de maisons mitoyennes en brique rouge. Les londoniens y vivent toujours, mais la plupart ont été divisées en appartements.

L’amélioration de l’habitat…

Les Victoriens améliorèrent aussi les conditions de logement pour les plus démunis. Dans un premier temps, ce furent les œuvres de charités et des personnes privées qui construisirent des logements. Puis, en 1890, une loi fut adoptée pour la construction de logements sociaux destinés aux ouvriers.

L’extension de la banlieue…

Dans les années 1920 et 1930, le réseau de transport urbain se développa. Plus d’un million de Londoniens s’installèrent dans des zones nouvellement desservies par le métro, et ces quartiers furent appelés Metroland. De nombreuses maisons mitoyennes y furent construites. Un vaste programme de logements sociaux fut également entrepris en dehors du centre de Londres pendant cette période.

Le logement après la guerre…

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, 130 000 logements londoniens furent détruits. La crise du logement fut résolue en relogeant les gens dans des villes nouvelles (New Towns) et dans des logements sociaux qui étaient souvent des tours de béton de mauvaise qualité. Après l’effondrement d’une tour appelée Ronan Point en 1968, on construisit des immeubles peu élevés et on démolit les immeubles les plus hauts.

Les logements d’aujourd’hui…

Londres compte aujourd’hui plus de trois millions de logements. Leurs occupants en sont pour la plupart propriétaires depuis l’accès à la propriété des logements sociaux par leurs locataires, en 1980. Les promoteurs construisent davantage de logements privés, en particulier dans les quartiers à la mode, tels les Docklands. Des associations veillent à ce que les pauvres bénéficient de logements. Néanmoins, des milliers occupent des logements précaires et des centaines dorment dans la rue.

 

Staple InnLes demeures historiques…

Après le grand incendie de Londres en 1666, il fut interdit de construire des maisons en bois. On le remplaça par la brique. Quelques maisons à colombages résistèrent au grand incendie, telle Staple Inn, à Holborn. On en trouve une autre au 17 Fleet Street. Elle abrite la chambre du prince Henry, avec des lambris de chêne et des vitraux.

 

 

 

L’éducation

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, les écoles londoniennes étaient dirigées par des Eglises et des œuvres de charité. De nombreux enfants ne recevaient aucune éducation. En 1880, une nouvelle loi rendit l’école obligatoire pour tous les enfants jusqu’à 11 ans. Aujourd’hui, les jeunes Britanniques doivent aller à l’école entre 5 et 16 ans.

Aller à l’école plus tôt…

Bien qu’officiellement l’école débute à cinq ans, l’Etat encourage les parents à envoyer leurs très jeunes enfants dans des crèches. Plus de la moitié des petits Londoniens âgés de trois à quatre ans vont à l’école quelques jours par semaine ou même des demi-journées seulement. L’enseignement primaire se fait en maternel (infant’s school) pour les enfants de cinq à sept ans, puis à l’école primaire (junior school) pour les enfants de sept à onze ans.

L’enseignement secondaire…

Dans le secondaire, les élèves doivent fréquenter l’école jusqu’à seize ans, mais ils peuvent continuer jusqu’à dix huit ans. Jusqu’aux années 1950, ils allaient dans des écoles modernes (secondary moderns) ou dans des école plus classiques (grammar schools). On instaura ensuite des écoles polyvalentes (comprehensive schools).

Les écoles privées…

Westminster School

 

Saint Paul’s School

 

Dulwich College

 

Certains élèves du second degré fréquentent des écoles privées payantes. A Londres, quatre d’entre elles sont réputées. Westminster School existe depuis le XIIe siècle. Saint Paul’s School, construite à côté de la cathédrale en 1509, se trouve maintenant à Barnes, au sud-ouest, Harrow, au nord-ouest, ouvrit en 1572. Dulwich College, au sud, date de 1619.

Les universités londoniennes…University College

Il y a treize universités à Londres. La première université de la ville, University College, fut construite en 1826 pour les non-anglicans qui n’avaient pas le droit de fréquenter les universités d’Oxford et Cambridge. Elle s’associe avec King’s College pour former l’Université de Londres.

La formation professionnelle…

En sortant de l’école, certains élèves préfèrent apprendre un métier. En suivant un programme d’apprentissage, ils peuvent bénéficier d’un emploi financé par l’Etat et acquérir une formation professionnelle.

La Société Royale...

Bien que Londres n’eût pas d’université avant le XIXe siècle, la ville comptait des écoles spécialisées dans l’art et la médecine ainsi que de nombreuses sociétés d’érudits. La plus célèbre d’entre elles est la Royal Society (Société Royale) qui fut fondée à Oxford et s’installa à Londres en 1659. Son objectif était de débattre et de publier des idées scientifiques. Elle existe toujours et est installée dans Carlton House Terrace près de Buckingdam Palace.

 

La Religion

De nombreux Londoniens se disent encore chrétiens mais, aujourd’hui des adeptes d’autres religions, comme l’islam, vivent aussi dans la capitale.

L’Eglise d’Angleterre…

Cathédrale Saint Paul

 

cathédrale de Southwark

 

abbaye de Westminster

 

Le Roi Henri VIII fonda l’Eglise d’Angleterre en 1534. Elle est toujours l’Eglise officielle et compte de nombreux adeptes à Londres. La ville possède trois grandes églises anglicanes : la cathédrale Saint-Paul, la cathédrale de Southwark et l’abbaye de Westminster où sont couronnés les rois et reines britanniques.

L’Eglise Catholique…

La séparation de Henri VIII et de l’Eglise catholique est à l’origine de siècles d’anti-catholicisme. Puis au XIXe siècle, de nombreux catholiques irlandais arrivèrent à Londres et le poste d’archevêque de Westminster fut créé. En 1903 s’ouvrit une nouvelle église catholique, la cathédrale de Westminster.

L’Islam…

La majorité des membres de l’importante communauté islamique de la capitale sont d’origine pakistanaise ou bengali. Les autres membres – arabes et turcs – forment des groupes minoritaires. Les lieux de culte islamique de la ville, les mosquées, vont des petits bâtiments de quartier à l’impressionnante Mosquée du centre, dans Regent’s Park.

Le Judaïsme…

La communauté juive de Londres s’est agrandie au XIXe siècle avec l’arrivé de réfugiés russes, puis au XXe siècle avec les juifs fuyant l’Allemagne nazie. La plupart des 196 000 juifs de la capitale vivent dans des quartiers du nord, tel Golders Green, et fréquentent les synagogues. Mais la plus ancienne des synagogues, Bevis Marks, se trouve dans la City.

L’Hindouisme…

La plupart des Indiens qui vivent à Londres sont hindous. En 1995, ils construisirent au nord-ouest de la ville, à Neasden, un magnifique lieu de culte : le temple Swaminarayan. Toutes les parties de ce bâtiment ont été sculptées dans le marbre et le calcaire en Inde, puis assemblées à Londres.

Les ouvres de charité…

Les chrétiens de Londres ont créé de nombreuses organisations pour venir en aide à ceux qui en ont besoin. William Booth fonda l’Armée du Salut en 1865 pour convertir les gens au christianisme et leur apporter une aide pratique. Cette organisation possède encore des maisons d’accueil pour les sans-abri. En 1953, le révérend Chad Varah fonda les Samaritains dans l’Eglise St Stephen Walbrook. Toute personne ayant des problèmes peut joindre un membre de cette organisation jour et nuit.

 

L’économie

De l’époque romaine à nos jours, Londres a eu un grand port, mais celui-ci a lentement perdu de son importance. Les industries traditionnelles, tel le textile, ont également périclité. Mais de nouvelles industries, comme le tourisme, se développent et la City demeure un centre financier international.

Le port de Londres…

Au Moyen-âge, Londres fut grâce à son port, un centre très important d’exportation de bois et d’importation de vin. Au XIXe siècle, des milliers de navires apportaient à Londres des marchandises provenant de tout l’Empire britannique. Le port se développa jusqu’à la disparition de cet empire, dans les années 1960. Les quais furent alors abandonnés et les navires accostèrent dans d’autres ports. En 1967 et 1981, tous les quais fermèrent et 25 000 personnes perdirent leur emploi.

Le déclin industriel…

Au début du XXe siècle, l’industrie suivit le développement de la ville. Des emplois furent créés dans les usines d’automobiles et d’appareils électriques. Après la Seconde Guerre mondiale, les importations avantageuses provoquèrent la fermeture de nombreuses entreprises. D’autres se délocalisèrent à la recherche de loyers et de main d’œuvre meilleur marché.

Les nouvelles industries…

Les industries traditionnelles de Londres sont encore moribondes. Entre 1986 et 1996, le nombre d’emplois dans les usines de la capitale a diminué d’un tiers. Mais certains secteurs se développent rapidement. Le tourisme et les nouvelles technologies de la communication induisent de nombreux emplois. Mais le taux de chômage à Londres reste supérieur à la moyenne national.

La presse…

Fleet Street fut le centre de la presse à partir de 1702. Le plus vient journal anglais, The Times, y fut imprimé en 1788. Dans les années 1980, l’informatique commença à menacer les emplois des imprimeurs de Fleet Street qui refusaient le changement. La plupart des journaux s’installèrent dans de nouveaux bureaux des Docklands et adoptèrent des méthodes modernes de travail.

Gagner de l’argent…

La City est un centre financier depuis le XVIe siècle. Parmi ses principaux bâtiments figurent la Banque d’Angleterre (Bank of England), qui est une banque d’Etat, et la Bourse (Stock Exchange) où les gens achètent et vendent des actions. S’y trouve aussi Lloyd’s of London, une importante compagnie d’assurance. La finance et les affaires occupent près d’un tiers des emplois de la capitale.

 

L’ordre public

Au cours des siècles, toutes sortes de crimes ont été commis à Londres. Les châtiments ont changé. A l’époque des Tudor, les traîtres étaient décapités et leur tête exposée sur des piques sur le London Bridge. A l’époque géorgienne, de nombreux criminels furent pendus devant la foule. Aujourd’hui, les criminels sont emprisonnés.

La police de Londres…

La principale force de police londonienne, la Metropolitan Police, fut fondée par Robert Peel en 1829. La police de la City, responsable du maintien de l’ordre dans la City, ne fut créée que dix ans plus tard. Ces deux forces de police sont distinctes malgré leur uniforme identique. Le quartier général de la Metropolitan Police est à New Scotland Yard. La protection de la reine figure parmi les tâches de ses membres.

Le crime dan la capitale…

Les crimes les plus fréquents à Londres sont le vol, le recel et les cambriolages qui furent en 1996 dix fois plus nombreux que les actes de violence. Les crimes racistes furent mis au premier plan en 1993, avec l’assassinat d’un adolescent noir, Stephen Lawrence. Une enquête réléva que la police métropolitaine avait eu une attitude raciste au cours de son enquête. Elle tente aujourd’hui de s’améliorer en recrutant par exemple plus de policiers noirs et asiatiques.

Les tribunaux…Old_Bailey

Les quatre instituts d’études judiciaires de Londres, Inns of Court, ainsi que les tribunaux royaux (Royal Courts of Justice) sont regroupés à l’ouest de la City. La plupart des affaires criminelles sont jugées dans la City elle-même, au tribunal central (Central Criminal Court) surnommé le Old Bailey. Ce tribunal est construit à l’emplacement de l’ancienne prison de Newgate.

Les services de sécurité…

Deux services de sécurité – le MI5 et le MI6 – sont basés à Londres. Le rôle essentiel du MI5 était autrefois d’empêcher les espions étrangers d’obtenir des renseignements secrets en Grande-Bretagne. Mais en 1992, pendant une campagne d’attentas de l’IRA à Londres, le MI5 fut chargé de mener des actions anti-terroristes. Les membres du MI6 travaillent souvent à l’étranger, mais leur quartier général est situé sur la rive Sud de la Tamise.

Jack l’éventreur…

Jack l’éventreur est le surnom de l’un des plus infâmes criminels londoniens. Il assassina six femmes dans le quartier de Whitechapel, dans le East End, en 1888. Puis, les meurtres cessèrent mystérieusement. L’assassin ne fut jamais arrêté ni identifié, bien qu’il y eut de nombreux suspects parmi lesquels un membre de la famille royale, un peintre célèbre, un chirurgien et un avocat.

 

Se déplacer dans Londres

Jusqu’au XIXe siècle, les Londoniens se déplaçaient à pied, en bateau ou dans des voitures à chevaux. Puis, on construisit de nouveaux ponts et de nouvelles routes, le chemin de fer et l’automobile firent leur apparition et le réseau de transport de la capitale se développa.

Les chemins de fer…

Le chemin de fer fit son apparition à Londres à l’époque victorienne. La première gare importante, Euston, ouvrit en 1837. D’autres suivirent rapidement, dont celle de Paddington en 1838, qui fut plus tard redessinée par l’ingénieur Isambard Kingdom Brunel. Londres compte aujourd’hui sept gares principales qui assurent des services locaux et à grande distance. La liaison avec le continent par le tunnel sous la manche est assurée par les trains Eurostar à partir de la gare de Waterloo.

Le métro…

Le réseau du métro londonien (underground) – le premier au monde – fut inauguré en 1863. Il compte aujourd’hui 12 lignes et plus de 400 km de voie. Environ 2,5 millions de passagers l’empruntent chaque jour, mais les voies et le système de signalisation sont anciens et les retards fréquents. Certaines améliorations sont apportées et la ligne Jubilee est prolongée pour traversée la ville d’ouest en est, permettant ainsi aux passagers d’accéder aisément aux Docklands.

Le Docklands Light Railway…

Le Docklands Light Railway est un système de train automatique, sans conducteur, qui dessert le quartier des docks, les Docklands. Il a été inauguré en 1987 et a été connecté à la ligne centrale du métro en 1991.

Les autobus londoniens…

Les autobus rouges à impérial de Londres sont célèbres. La ville compte plus de mille lignes de transport et nombre d’autobus sont de modèles et de couleurs différents. La plupart des autobus à impérial n’ont aujourd’hui qu’un seul agent et possèdent des portes au lieu d’une plate-forme ouverte. Certains sont équipés pour transporter des personnes en fauteuils roulants.

 

L’automobile…

Conduire dans Londres est une expérience souvent désagréable. Les encombrements sont fréquents, en particulier sur l’autoroute M25 qui fut construite en 1986 pour améliorer la circulation. Les taxis noirs de la capitale parviennent généralement à se frayer un chemin dans les embouteillages. Leurs chauffeurs doivent passer un examen difficile avant d’être autorisés à transporter des passagers.

Les transports aériens…

La région de Londres comporte sept aéroports. Les plus importants sont Heathrow et Garwick qui sont tous deux assez éloignés du centre. Le trafic aérien est en augmentation et il est prévu de construire un cinquième terminal à Heathrow. Ce projet a de nombreux opposants en raison de la pollution atmosphérique et des nuisances sonores.

Le canal du Régent…

Les canaux étaient en Grande-Bretagne un moyen de transport important pendant la révolution industrielle. Le canal du Régent fut inauguré en 1820. Il faisait partie d’un réseau permettant d’acheminer des marchandises en provenance du port de Londres vers le nord de l’Angleterre et d’en rapporter, entre autre, du charbon. Le canal mesure presque 14 km de long. Il est aujourd’hui emprunté par des bateaux de plaisance. Des habitations flottantes y sont amarrées.

 

Le shopping

Au Moyen-âge, la plupart des Londoniens faisaient leur marché dans la Cité, en particulier dans le quartier animé de Cheapside. Le West End s’est développé, le nombre d’étals et de magasins y a augmenté. Tous les quartiers de la capitale sont aujourd’hui équipés de magasins et les chalands viennent de loin y dépenser leur argent.

Oxford Street…

Oxford Street est l’une des rues les plus commerçantes de Londres. Les petits magasins de souvenirs pour touristes y côtoient les grands magasins chics. Le plus célèbre d’entre eux est Selfriedge’s, qui fut ouvert en 1909 par un Américain, Gordon Selfridge. Oxford Street compte aussi deux magasins Marks and Spencer. A leur création, ces derniers étaient des bazars bon marché. Ils forment aujourd’hui une chaîne internationale de magasins d’alimentation et d’habillement.

Knightsbridge…

Knightsbridge abrite Harrods le plus grand magasin, non seulement de la capitale, mais aussi de Grande-Bretagne. Il compte environ 330 rayons. Sa façade de brique surmontée d’un dôme est éclairée la nuit. A proximité, se tient Harvey Nichols, un magasin où les jeunes gens aisés viennent acheter l’alimentation, la parfumerie et les vêtements à la dernière mode.

Les boutiques spécialisées…

Nombre de magasins spécialisés à Londres se concentrent dans les quartiers riches de St James et de Piccadilly. Dans Jermyn Street, il est possible d’acheter d’onéreux chapeaux de forme chez Bates ou des parfums chez Floris. A Piccadilly, on peut visiter le grand magasin d’alimentation Fortnum and Manson. Puis, on peut flâner dans les magasins de mode de Burlington Arcade.

Les marchés d’alimentation…

Londres compte une grande variété de marchés d’alimentation. Le marché aux poissons s’est tenu dans la City pendant des siècles, mais il a déménagé sur les quais en 1982. Le marché à la viande de Smithfield demeure dans la City, mais les éleveurs ne viennent plus y vendre leur bétail. Le marché de Leadenhall, vieux de 600 ans, est maintenant un beau bâtiment victorien à la structure métallique qui propose des produits de luxe, tels le caviar et le fromage de Stilton.

Artisanat et vêtements…

En 1974, le plus grand marché de fruits et de légumes de Londres quitta Coven Garden. Le vieux marché abrite maintenant des boutiques et des restaurants ainsi que de l’artisanat. Le marché de Camden Lock, sur le canal du Régent se tient le week-end et est connu pour les bijoux et les vêtements à la mode.

Les arts et les antiquités…

Les quartiers de St James et de Mayfair sont le contre londonien du commerce de l’art et des antiquités. On y trouve les deux plus grandes salles des ventes de la capitale. Sotheby’s et Christie’s, ainsi que les meilleurs galeries d’art. Les galeries de Bond Street sont généralement spécialisées dans les toiles anciennes tandis que les galeries de Cork Street exposent souvent les travaux de peintres d’avant-garde.

 

La restauration

Les continentaux se sont longtemps moqués du manque d’imagination de la cuisine britannique, de sa viande et de ses légumes bouillis et de ses puddings cuits à la vapeur. Mais le pays a connu une véritable révolution gastronomique, à Londres en particulier. Les Londoniens mangent aussi bien un curry que des côtelettes et les restaurants offrent une grande variété de plats.

La cuisine britannique…

On peut goûter la cuisine britannique dans de nombreux londoniens. Rules, qui ouvrit en 1798, est le plus vieux restaurant de la ville. Certains restaurants servent de la cuisine britannique moderne qui se compose de plats classiques agrémentés d’une touche d’originalité.

Les repas quotidiens…

De nombreux Londoniens avaient l’habitude de manger des œufs et du bacon au petit déjeuner. Aujourd’hui, ils préfèrent souvent de la nourriture plus saine, comme des céréales et du pain grillé. Le déjeuner se réduit souvent à un sandwich ou une salade. La composition du dîner peut être très variable, une tourte accompagnée de frites ou bien un plat de pâtes ou de riz.

La nourriture indienne et chinoise…

Le multiculturalisme de la population de la capitale a permis aux Londoniens de connaître et d’apprécier les cuisines étrangères, en particulier la cuisine indienne qu’ils peuvent déguster dans les restaurants de quartier (curry houses) ou dans des restaurants gastronomiques, comme le Veeraswamy’s, le plus vieux de la ville. Les Londoniens apprécient aussi la cuisine chinoise. Les rues de Chinatown,, dans le quartier de Soho, sont bordées de restaurants offrant des spécialités, tel que le canard laqué (on enduit la viande d’un mélange de vinaigre et de miel que l’on laisse sécher avant la cuisson).

Les plats à emporter…

Londres compte des milliers d’établissements de restauration rapide (fast-foods), ainsi que de nombreuses pizzerias et restaurants indiens ou chinois qui proposent des plats à emporter et les livrent même souventà domicile. Les fish-and-chips shops, qui vendent du poisson frit – souvent de la morue – et des frites assaisonnées de sel et de vinaigre, font partie des restaurants traditionnels de plats à emporter typiquement britanniques.

Thé et Café…

Les Londoniens sont connus pour leur amour du thé, chez eux, au travail ou dans les cafés. Les Londoniens boivent du café depuis le XVIIe siècle où les cafés (coffee houses) étaient des lieux de débats politiques. Il y a aujourd’hui de très nombreux bars américains qui proposent des cafés originaux, comme des cappuccinos.

Les Pubs…

Londres compte de très nombreux pubs (public houses) qui proposent de la bière ou du vin et parfois des repas. Certains ont une histoire passionnante. Le Angel, dans les Docklands, a plus de quatre cents ans et vendait autrefois de la bière brassée par des moines. Le Ye Olde Cheshire Cheese, dans Fleet Street, fut fondé en 1667. Il est célèbre pour ses tourtes aux rognons et à la viande hachée.

 

Les loisirs

Londres est un grand centre de loisirs très divers et les rues de la ville sont aussi animées la nuit que le jour.

Le Globe Theatre…

L’un des premiers théâtres de la ville fut le Globe Theatre, achevé en 1599. Il était situé sur la rive sud de la Tamise et Shakespeare y travailla. Il fut détruit par un incendie mais, en 1997, une copie du bâtiment original fut inaugurée près de l’ancien site. On y joue aujourd’hui des pièces de Shakespeare dans le style du XVIe siècle, sans micro ni éclairage électrique.

Le quartier des théâtres…

En 1642, Oliver Cromwell et ses puritains firent fermer les théâtres de Londres. Ils réouvrirent lors du retour de la monarchie et de nombreux nouveaux théâtres furent construits. Le West End en rassemble aujourd’hui au moins 40. La plus célèbre rue du quartier des théâtres, Shaftesbury Avenue, en compte six qui présentent de nombreuses pièces et comédies musicales.

Les théâtres modernes…

Deux des plus importants théâtres de Londres ne sont pas dans le West End. Le National Theatre, devenu le Royal National a ouvert ses portes sur la rive sud en 1976. Il compte trois scènes sur lesquelles de talentueux comédiens jouent des pièces de qualité. Le Barbican Centre, situé dans la Cité, a été inauguré en 1982. Il abrite deux théâtres occupés par le célèbre Royal Shakespeare Company.

Le cinéma…

La plupart des meilleures salles de cinéma se trouvent à Leicester Square. Les premières de films y sont souvent présentées. Un nouveau cinéma Imax s’est ouvert sur la rive Sud. Des promoteurs envisagent de transformer la station électrique de Battersea en multiplexe de 35 écrans.

La musique…

Les mélomanes de toutes sortes peuvent trouver leur bonheur à Londres. La ville compte cinq grands orchestres et il y a souvent des concerts de musique classique au Royal Festival Hall, au Royal Albert Hall et au Barbican Centre. On assiste aux opéras au Coliseum et à Covent Garden, dans la Royal Opera House récemment modernisée. Earl’s Court et le stade de Wembley sont parmi les plus grandes scènes de musique pop.

Le sport…

Le stade de Wembley accueillait des matchs de football comme la finale de la Coupe d’Angleterre. Le stade est fermé depuis novembre 2000. Un nouveau stade, plus grand, est construit sur ce site. Le principal terrain de rugby est celui de Twickenham. Les grands matchs de cricket se jouent au Lord’s et au Oval.

La BBC

La British Broadcasting Company (BBC) fut fondée en 1922. Elle regroupe deux des principales chaînes de télévision britanniques, BBC1 et BBC2, plusieurs chaînes numériques et un réseau radio formé de plusieurs stations nationales et d’un service international (Word Service). L’administration travaille dans la Broadcasting House, au centre de Londres, et les producteurs de programmes sont installés dans le Television Centre, dans l’ouest de la ville.

 

Les musées et les galeries

Londres compte plus de 300 musées qui rassemblent la collection de trésors la plus variée au monde.

Le British Museum…

Le British Museum est célèbre pour ses merveilleuses collections d’objets grecs et égyptiens, entre autres, parmi lesquels la pierre de Rosette. Le musée ouvrit ses portes en 1759. Reconstruit au XIXe siècle et rénové en 2000, c’est l’attraction touristique la plus importante de la capitale recevant plus de visiteurs que le célèbre musée de cire de Madame Tussaud.

Les musées du South Kensington…

Victoria Albert Museum

 

Natural History Museum

 

Science Museum

Trois musées voisinent à South Kensington. Le Victoria and Albert Museum comprend des collections de vêtements et de bijoux. Le Natural History Museum (musée d’Histoire naturelle) est consacré à la nature – l’exposition sur les dinosaures est très appréciée par les visiteurs. Le Science Museum (musée de la Science) présente toute sortes d’objets et de machines, depuis des machines à vapeur jusqu’à des capsules temporelles.

Le Musée de Londres…

Le Museum of London retrace l’histoire de la capitale, de la préhistoire à nos jours. Il expose le carrosse doré du maire qui participe à la procession du spectacle du maire qui a lieu tous les ans.

Les musées de Greewich…

National Maritime Museum

 

Old Royal Observatory

Greenwich abrite le National Maritime Museum (musée national de la Marine). Ses expositions présentent des objets relatifs à la mer, par exemple les bateaux et des maquettes des batailles de l’amiral Horatio Nelson. L’ancien observatoire, Old Royal Observatory, expose des instruments permettant d’observer les étoiles. Il est traversé par le méridien de longitude zéro, qui est utilisé pour déterminer les fuseaux horaires dans le monde.

Le National Gallery…

Le National Gallery, qui se trouve à Trafalgar Square, abrite environ 2200 tableaux. Ses ailes principales présentent des tableaux de Michel Ange, de Rembrandt, de Monet et d’autres grands artistes du monde entier. La nouvelle aile Sainsbury, inaugurée en 1991, abrite les œuvres les plus anciennes comme celles de Léonard de Vinci.

La Tate Gallery

La Tate Gallery est l’un des musées les plus riches et les plus fréquentés de Londres. Ce musée s’est spécialisé dans l’art britannique. En 2000, la collection a été divisée. Les œuvres du XVIe au XIXe siècle restent dans les anciens bâtiments et la section se nome Tate Britain. Tate Modern s’est installée dans l’ancienne centrale électrique de Bankside, sur la rive sud de la Tamise.

 

Les grandes manifestations

Le calendrier des Londoniens est jalonné de grandes manifestations liées à la famille royale, à des rencontres sportives et à des fêtes et des festivals de toutes sortes.

En Hiver…

Au début de l’année, Londres est la scène de deux évènements très différents. Le dernier dimanche de Janvier, quelques personnes commémorent l’exécution du roi Charles Ier en 1649. Elles portent des vêtements du XVIIe siècle et déposent une gerbe à l’endroit où le souverain a été exécuté. En février ont lieu les célébrations du Nouvel An chinois. A Chinatown, des milliers de personnes festoient et assistent à des feux d’artifice et aux danses du dragon.

Au Printemps…

La course annuelle entre les universités d’Oxford et Cambridge se déroule sur la Tamise au mois de Mars. Les deux équipes parcourent un peu plus de 6 km. Le marathon de Londres se court en avril, entre Greenwich et Westminster Bridge. En mai, a lieu l’impressionnante exposition florale de Chelsea dans le Christopher Wren’s Royal Hospital.

En Eté…

L’exposition d’été de la Royal Academy se déroule de juin à août. N’importe qui peut proposer ses peintures, mais toutes ne sont pas exposées. En juin et juillet, les meilleurs joueurs de tennis du monde s’affrontent dans le tournoi de Wimbledon. En août, la communauté caraïbe organise le festival de Notting Hill. Pendant trois jours, les participants costumés et les chars défilent dans les rues, au son du reggae et d’autres musiques.

En Automne…

Des promenades concerts se déroulement de juillet à septembre au Royal Albert Hall. Lors de la dernière soirée, les spectateurs agitent des drapeaux et entonnent des chants patriotiques. Certains apprécient ce spectacle, d’autres le jugent de mauvais goût. En novembre, le Jour du Souvenir (Remembrance Sunday), la famille royale, les politiciens et les forces armées se rassemblent au Cénotaphe, à Whitehall, pour rendre hommage aux victimes britanniques de la guerre.

Noël…

Au moment de Noël, lumières et décorations illuminent les rues de Londres. Le plus grand arbre de Noël se dresse toujours à Trafalgar Square. La ville d’Oslo, la capitale norvégienne, offre tous les ans depuis 1947 un sapin géant à la ville, en signe de reconnaissance pour sa libération par les troupes britanniques durant la Seconde Guerre mondiale. Trafalgar Square est traditionnellement le théâtre des célébrations du Nouvel an les plus bruyantes de la capitale.

Les cérémonies royales…

Les cérémonies royales s’échelonnent tout au long de l’année. L’anniversaire de la reine est marqué par la cérémonie du Salut aux couleurs (Trooping of the colour) qui se déroule à Whitehall, sur l’esplanade des Horse Guards et au cours de laquelle défile la Household Cavalry. La cérémonie inaugurale du Parlement a lieu en octobre ou novembre. La reine se rend en carrosse de Buckingham Palace au Parlement. Elle présente les projets annuels du gouvernement à la Chambre des Lords.

 

Des londoniens célèbres

Des personnages très différents ont joué un rôle dans la longue histoire de Londres. En voici quelques-uns parmi les plus célèbres.

Richard Whittington…

Il est aujourd’hui connu comme personnage de pantomime. Il quittait Londres avec son chat lorsqu’il entendit des cloches carillonner : « Fais demi-tour, Whittington, tu seras trois fois maire de Londres ». Il revint alors dans la capitale et la prédiction s’accomplit. C’était un commerçant de la City qui fut maire à quatre reprises entre 1397 et 1419 et qui fit des dons conséquents aux œuvres de charité.

 

 

 

 

Christopher Wren…

C’était un astronome, il fut président de la Royal Society. C’est surtout en tant qu’architecte que les Londoniens le connaissent. Après le grand Incendie de 1666, il construisit la nouvelle cathédrale Saint-Paul et au moins cinquante églises. Il est enterré à Saint-Paul, sur sa tombe, une épitaphe en latin dit : « Lecteur, si tu cherches son monument, regarde autour de toi ».

 

 

 

 

 

 

 

 

Charles Dickens…

Le romancier arriva à Londres à l’âge de dix ans, en 1823. A douze ans, il dut commencer à travailler suite à l’emprisonnement de son père. Plus tard, il travailla comme clerc d’avocat et journaliste politique, ce qui lui permet de connaître la vie difficile des Londoniens pauvres. Il utilisa son expérience et sa connaissance de la ville dans ses livres, tel Oliver Twist. Une de ses maisons est aujourd’hui un musée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ellen Terry…

Elle fut la plus grande actrice londonienne de la fin du XIXe siècle. Son association professionnelle avec Henry Irving, acteur et directeur du Lyceum Theatre, dura vingt-quatre ans. Elle interpréta de nombreux rôles classiques et modernes, mais le plus célèbre fut celui d’Ophélie dans Hamlet, la célèbre pièce de William Shakespeare.

 

 

 

 

 

 

 

Octavia Hill…

Au XIXe siècle Octavia Hill aida les pauvres en achetant, puis en rénovant des taudis pour les louer à un prix raisonnable. Cette initiative eut tant de succès qu’elle fut adoptée dans d’autres villes, telles que Berlin. Octavia Hill fut la co-fondatrice du National Trust. L’une de ses résidences porte aujourd’hui une plaque commémorative. Cette plaque est posée par l’association English Heritage, qui indique les endroits liés aux personnages célèbres. Plus de six cents plaques bleues ont ainsi été posées à Londres.

 

 

 

 

 

 

 

Ken Livingstone…

En 1981, Ken Livingstone devint le dirigeant du Conseil du Grand Londres qui administrait alors la capitale. Certaines de ses décisions, comme le déblocage de fonds en faveur des transports publics, furent à l’origine de désaccords avec le gouvernement qui supprima le Conseil en 1986. Ken Livingstone devint alors député du parti travailliste du Parlement, pour le Brent, au nord-ouest de Londres. En 2000, il fut élut maire de Londres comme candidat indépendant.