L'ours polaire

 

Caractéristiques        Un nageur infatigable        Nomades du désert blanc       Le repos du guerrier    

Une alimentation saisonnière        Habitat        Le cycle de la vie

 

Caractéristiques

Taille
Longueur du mâle : de 2,50 à 3 m
Longueur du corps de la femelle : de 2 à 2,50 m
Hauteur au garrot (mâle) : 1,60 m
Poids (mâle) : de 350 à 700 kg
Poids (femelle) : de 150 à 450 kg
Poids à la naissance : de 500 à 700 g

Couleur
Le pelage lustré jaunit en été. Il se compose de deux couches de poils superposées : un poil court, la bourre et un manteau plus long, le jarre. Les oursons sont d'un blanc immaculé.

Particularités
L'ours polaire a de petits yeux bruns. Comme tous les ursidés, il a une mauvaise vue, compensée par un odorat très fin.
Ses paupières sont dépourvues de cils.
Ses petites oreilles, couvertes de poils, permettent de conserver la chaleur.
Son nez, ses lèvres et ses griffes sont d'un brun noirâtre.
Son museau est équipé d'échangeurs qui permettent de réchauffer l'air avant de l'inhaler.

L'ours polaire appartient à l'ordre des carnivores. Les ours sont des cousins lointains du chien et son classés dans la superfamille des canoidae. La famille des ursidés compte huit espèces, regroupées en dix genres, tandis que l'ours polaire est une des trois espèces appartenant à la sous-famille des Ursinae.

 

L'ours polaire possède la dentition des grands carnivores. Parmi les ursidés, il est le seul à se nourrir presque exclusivement de viande.
Ses longues canines sont caractéristiques de son régime axé sur la viande de phoque.
Les mâchoires sont caractéristiques des prédateurs carnivores. L'ours abat généralement ses proies d'un coup de patte,
puis il les hisse hors de l'eau en les maintenant dans sa gueule.

Des empreintes

Les pattes avant sont plus larges que les pattes arrière, elles pèsent plus de dix kilos. Comme une massue, elles s'abattent sur la proie. Des griffes courtes et acérées permettent à l'ours d'agripper la peau glissante des phoques.

 

Un nageur infatigable
L'ours polaire est très à l'aise dans l'eau glacée. Pour nager, l'ours polaire se sert uniquement de ses pattes antérieures, ses pattes postérieures lui servant de gouvernail. Sa vitesse peut atteindre dis kilomètres à l'heure et il lui arrive de parcourir jusqu'à cent soixante kilomètres d'un seul trait. L'ours blanc peut rester immergé près de deux minutes en compensant le manque d'oxygène par un ralentissement de son rythme cardiaque.

Pour supporter des températures descendant fréquemment en dessous de -40°C, l'ours polaire s'est muni d'une panoplie de protections à toute épreuve. Ses oreilles et sa queue sont plus courtes que celles des autres ours pour éviter toute déperdition de chaleur. Son museau est pourvu d'un réseau complexe d'échangeurs, qui servent à réchauffer l'air glacial avant qu'il ne soit acheminé dans ses poumons. Son pelage est une merveille d'isolation thermique. Il se composte de deux couches de poils. La peau est recouverte d'une bourre, constitués de poils ras très fournis et imperméables. Le jarre, une seconde couche de poils longs et lustrés la recouvre. Sous la peau se trouve une épaisse couche de graisse (entre 5 et 10 centimètres d'épaisseur).

 

Nomades du désert blanc
Contrairement aux femelles qui s'occupent longuement de leurs petits, les mâles vivent seuls, appréciant à l'occasion la compagnie de leurs semblables. Les jeunes, lorsqu'ils viennent de quitter leur mère, s'unissent pendant quelques mois pour parfaire leur technique de chasse.

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais ces réunions improvisées peuvent aussi de solder par des scènes d'effusion et de jeux. Comme les oursons, les adultes adorent lutter amicalement entre eux.

 

Le repos du guerrier
Au cours de leurs pérégrinations, les ours polaires s'arrêtent fréquemment pour récupérer. Ils posent leur tête sur un bloc de glace, et ils s'allongent sur le dos ou le ventre, le museau au vent. En pleine bourrasque, leurs corps sont parfois entièrement ensevelis par la neige.

S'il fait chaud, l'ours s'étendra de tout son long, les pattes en l'air, alors que par temps froid, il se pelotonnera, dos au vent. Pendant l'hiver, l'ours s'enfouira dans un abri pour hiberner. Il vivra dans un demi-sommeil sur ses réserves de graisse.

 

Une alimentation saisonnière
Si la nourriture disponible dans l'Arctique est fonction des saisons, la quantité de proies peut aussi varier énormément d'un jour à l'autre, obligeant l'ours polaire à se gaver de nourriture dès que l'occasion se présente. Un ours peut engloutir près de 15% de son poids en moins d'une demi-heure, l'estomac d'un mâle adulte pouvant contenir jusqu'à 90 kilos.

Pendant l'été, quand les bancs de glace situés au sud de l'Arctique sont presque fondus, l'ours ne peut plus chasser le phoque. Il se réfugie sur la terre ferme et se nourrit d'autres animaux. Certains ours sont spécialisés dans la chasse à l'oie et au canard. Ils les attrapent en nageant sous l'eau. L'ours polaire se nourrit aussi d'herbe, de baies et d'algues marines, dont il semble très friand.

L'ours polaire consomme également des charognes et dévore les carcasses qu'il trouve dans les régions côtières. L'ours peut aussi chasser des proies beaucoup plus grosses, il n'hésite pas à s'attaquer au bélouga.

L'ours polaire est très propre, car il ne doit pas se faire repérer de ses proies par son odeur. Une fois son repas terminé, il lèche soigneusement sa fourrure pour la débarrasser de toute trace de graisse et de sang. Pour compléter sa toilette, il plonge dans l'eau et en hiver, il se frictionne le museau dans la neige et se roule sur le dos pour nettoyer sa fourrure.

 

Habitat
Malgré son nom, l'ours polaire ne vit pas au pôle Nord, mais sur la banquise et le long des côtes de l'océan Arctique. Lors de la fonte des glaces, l'ours polaire remonte vers le nord ou se rend sur la terre ferme.


Répartition géographique
(en vert foncé densité élevée d'ours polaire, en vert clair zone de faible densité d'ours polaires)

 

Le cycle de la vie
Pendant deux ans, les oursons profitent de la protection de leur mère, qui les nourrit et leur inculque la technique de la chasse au phoque.

Les ours s'accouplent entre avril et juin. Le foetus ne se développe qu'à l'automne suivant. Cette nidation permet aux femelles de regagner le nord et de trouver un abri ou mettre bas, avant la période de gestation.

Dès la fin octobre, la femelle creuse une tanière au pied d'une congère et s'y installe jusqu'à la naissance des petits, fin décembre ou début janvier. Les nouveaux-nés, le plus souvent au nombre de deux, naissent aveugles, sourds et inertes. Ils ont la taille d'un écureuil, pesant de 500 à 700 g et mesurant 30 cm. Pour garder ses minuscules petits bien au chaud, la mère les berce contre son ventre, étendue sur le dos.

La femelle, qui ne quitte pas la tanière de l'hiver, vit sur ses réserves de graisse. Elle laisse ses oursons se pendre à ses tétines ventrales. Le lait de l'ourse est le plus riche de tous les mammifères terrestres.

Au printemps, la femelle sort pour la première fois de la tanière, suivi de ses petits. La famille reste à proximité de l'abri, où elle revient dormir chaque nuit. Maintenant que les oursons sont plus à l'aise dans leurs déplacements, ils peuvent l'accompagner. Les oursons trottinent derrière elle, en suivant ses traces. La mère s'arrête souvent pour allaiter ses petits et leur permettre de se reposer. Lorsque le terrain est difficile, les les prends sur son dos.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'hiver venu, elle retourne à son gîte avec les oursons, qui ont déjà la taille d'un gros chien. Ils pourraient sans doute se débrouiller seuls, mais - pas pressés de quitter le cocon maternel - ils ne partiront qu'à l'âge de trois ans.