Le cheval de Troie...
Depuis dix ans se succèdent attaques et combats, et les murs de Troie se dressent encore intacts. De grands héros sont morts : Patrocle, Hector, Achille, frappé au talon par Pâris, et Pâris lui-même... L'expédition tourne à la défaite pour les Grecs.
Alors Ulysse aux mille ruses, inspiré par Athéna, imagine le plus subtile de ses plans. Il fait construire un énorme cheval de bois et persuade quelques guerriers de se dissimuler dans les flancs de l'animal. La flotte grecque fera mine d'abandonner le site de Troie, pour en réalité se cacher derriere l'île proche de Ténédos.
Un matin, les Troyens ne voient plus que les restes du camp grec et l'immense silhouette du cheval. Ils sont pris d'une joie intense et sortent de leurs remparts. Le devin Loacoon, pourtant, redoute une ruse des Grecs. Il lance un javelot qui se fiche dans le bois ; le ventre du cheval sonne creux : ne vaudrait-il pas mieux le détruire ?
Mais voici que des bergers amènent un Grec. Sinon, qui prétend s'être échappé du camp. Et il raconte le discours mis au point par Ulysse : ce cheval est un don des Grecs à Athéna. Si les Troyens le détruisent, ils offenseront la déesse ; mais s'ils l'introduisent en leurs murs, ils obtiendront toutes ses faveurs. Les Troyens se laissent prendre à la ruse.
La nuit venue, Sinon libère les guerriers enfermés dans le cheval, juste au moment où la flotte grecque revient de Ténédos. Et c'est la ruée sur la ville : les Grecs déchaînent des incendies, pillent les trésors de Troie, massacrent les habitants désarmés. Le vieux roi Priam est égorgé devant les autels familiaux.
Au matin, il ne reste que les ruines et les femmes captives qui attendent, sur la grève, d'être partagées entre les vainqueurs.