Les Carolingiens
Bertrade
(ou Berthe au Grand Pied) (726 - 783) |
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Epouse de Pépin le Bref (en 749) Fille du puissant Caribert II comte de Laon et de Gisèle d'Aquitaine, Bertrade est surnommée "au grand pied" pour avoir un pied plus long que l'autre. La jeune femme n'en est pas moins très belle et devient la maîtresse de Pépin. Déjà marié, ce dernier ne peut épouser la femme qu'il aime, mais cela n'empêche pas Bertrade de lui donner des enfants. Pépin devient seul maître du palais et cherche à se défaire de sa légitime épouse. Il réussit à la convaincre de quitter la cour afin de lui laisser la voie libre. Dès lors, Pépin décide de forcer le destin. En 749, il épouse Bertrade et, deux ans plus tard, il renverse le dernier Mérovingien Childéric III et se fait élire roi des Francs. Le nouveau couple est sacré avec les huiles saintes dans une cérémonie fastueuse destinée à renforcer le prestige de la monarchie et qui associe les enfants royaux. Cependant, des différents conjugaux éclatent entre les deux époux. Le Pape semble avoir empêché la répudiation de Bertrade. La reine donne de nouveaux enfants à son époux qu'elle accompagne lors de ses déplacements. A la mort de Pépin en 768, ses fils Charles et Carloman deviennent rois. Bertrade n'est pas le genre de femme à quitter pour autant le pouvoir. Elle veille sur ses fils et entame des missions diplomatiques. Néanmoins, Charles cherche à se défaire de l'influence de sa mère (qui lui fait épouser Désirée, la fille du roi des Lombards) et s'empare de l'héritage de son frère au détriment de ses fils. Cette fois Bertrade n'a plus d'autre solution que de s'effacer, et elle passe ses dernières années à Thion-ville, dans le réconfort de la religion. Elle meurt en 783 (à l'âge de cinquante-sept ans) et gagne sa place dans l'histoire en tant que mère du grand empereur Charlemagne.
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Himiltrude
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Epouse de Charlemagne (en 767) La vie conjugale du roi Charles, devenu l'empereur Charlemagne, est loin d'être paisible. On ne sait pas grand-chose de sa première épouse, sinon qu'elle a été donnée en mariage à Charles qui a alors vingt-cinq ans. Mère de deux enfants, elle est répudiée à la suite d'un renversement d'alliances. Elle termine ses jours dans un couvent et l'histoire perd sa trace.
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Désirée
(Vers 747-776) |
Epouse de Charlemagne (en 770) Fille du roi des Lombards, Désirée est le jouet des ambitions politiques de Bertrade. Celle-ci oeuvre au rapprochement franco-lombard et la jeune Désirée incarne ce grand dessein. Hélas, l'union n'apporte pas la paix des royaumes chrétiens contrairement aux attentes de la reine mère. Pour ne rien arranger, Charles ne paraît guère épris de cette jeune femme qu'il répudie après une année de mariage et renvoie à Pavie. Charles s'est affranchi de la tutelle encombrante de sa mère et Désirée meurt cinq ans plus tard.
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Hildegarde de Vintzgau
(Vers 757-783) |
Epouse de Charlemagne (en 772) Hildegarde compte parmi ses ancêtres un roi mérovingien et surtout des comtes germaniques (Souabe). Charles succombe au charme de cette très jeune fille de treize ans pour laquelle il n'hésite pas à répudier sa deuxième épouse après seulement quelques moi de mariage. Hildegarde acquiert une réelle importance à la cour et n'hésite pas à intercéder pour les membres de sa famille. La reine donne le jour à de nombreux enfants dont le futur empereur Louis Ier. Probablement est-elle épuisée par ses maternités rapprochées, puisqu'elle meurt prématurément à vingt-six ans. Charles semble avoir été sincèrement attristé par cette disparition.
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Fastrade
(Vers 765-794) |
Epouse de Charlemagne (en 783) Originaire de Françonie, la quatrième épouse de Charles a dix-huit ans lorsqu'elle épouse le roi. Selon les témoins de l'époque, Fastrade possède un caractère affirmé ainsi qu'une haute idée de son rang, mais elle souffre d'une santé difficile. Elle semble avoir souffert des infidélités de son époux. Deux filles viennent compléter le tableau de famille et Fastrade s'éteint à Francfort en 794, pendant le concile.
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Liutgarde d'Alémannie
(Vers 776-800) |
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Epouse de Charlemagne (en 794) La princesse germanique Liutgarde (fille de Liutfried II d'Allemagne) a également dix-huit ans lorsqu'elle épouse Charles. Contrairement à Fastrade, les chroniqueurs la décrivent comme belle, raffinée et de nature généreuse. Sa présence auprès de Charles, qui poursuit sa politique d'expansion de christianisation, est des plus discrètes. En revanche, Liutgarde est contemporaine de l'établissement de la cour à Aix-la-Chapelle et de son épanouissement culturel. Elle ne donne pas d'enfant au roi et s'éteint en 800 alors que son époux sera bientôt couronné empereur. |
Gerswinde de Saxe
(Vers 782 - Vers 829) |
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Epouse de Charlemagne (en 808) Fille Wittiking, roi des Saxons, Gerswinde a fait l'objet de marchandages liés à la guerre qui opposait son peuple à la France. C'est après la mort de Wittiking que Charlemagne devenu empereur, décide de la prendre pour épouse. Le souverain a soixante-six ans et son épouse vingt-six. Le couple est mal assorti, mais Charles a toujours aimé les femmes et l'idée d'en trouver une jeune n'est pas pour lui déplaire. Devenue impératrice d'Occident (ce sera la seule parmi les épouses de Charlemagne), Gerswinde donne une fille à son époux. Elle est la dernière épouse de Charlemagne qui meurt en 814. Elle ne joue aucun rôle politique après la mort de son époux, le nouveau souverain n'étant pas son fils. Elle meurt quelques années plus tard, sans que l'histoire n'ait retenu les détails de la fin de sa vie.
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Ermengarde de Hesbaye
(Vers 780-818) |
Epouse de Louis Ier le Pieux (en 794) Petite-fille de Charles Martel, Ermengarde épouse à l'âge de quatorze ans le fils aîné d'Hildegarde et de Charles, roi des Francs. Le couple paraît unit et Ermengarde accouche de six enfants. Conformément à la tradition, Charles prévoit de diviser son empire entre ses fils mais bientôt Louis se retrouve seul successeur. Devenu empereur, Louis Ier ne règne pas à la manière de son père et préfère veiller à la bonne administration de son territoire. L'impératrice Ermengarde l'assiste dans sa tâche et l'accompagne lors de des voyages. Elle disparaît à l'occasion d'un de ses déplacements en 818.
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Judith de Bavière
(Vers 795-843)) |
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Epouse de Louis Ier le Pieux (en 819) Descendante de Pépin le Bref (mais aussi des Saxons), Judith fait figure d'otage lorsqu'elle arrive à la cour d'Aix-la-Chapelle. Celle-ci va rapidement révéler l'étendue de son ambition. Elle donne deux enfants à l'empereur dont un fils, Charles, qui vient compliquer le fragile partage de l'héritage paternel. Judith a la réputation de savoir ce qu'elle veut et elle cherche à favoriser son fils au détriment de ses trois demi-frères. Faible de caractère, Louis est plusieurs fois détrôné et Judith prend le chemin de l'exil en Italie. En 835, elle revient vivre à la cour. La mort de Louis en 840 pousse Judith à prendre fait et cause pour son fils dans le partage de l'héritage. Finalement, Charles hérite de la partie occidentale de l'empire lors du fameux partage de Verdun. Apaisée, Judith s'éteint en 843 à Tours. |
Ermentrude d'Orléans
(825-869) |
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Epouse de Charles II le Chauve (en 847) La fille d'Eudes Ier, comte d'Orléans, épouse à vingt-deux ans Charles II (dit le Chauve), qui a hérité de la France Occidentale. La situation du pays est loin d'être simple. Charles II fait face aux invasions des Vikings, aux revendications territoriales de son neveu Pépin II et aux soulèvements de certains de ses peuples. Ermentrude donne plusieurs enfants à son époux : Louis, Judith, Charles, Lothaire, Carloman... Cette abondante progéniture se révèle très peu respectueuse vis-à-vis de l'autorité paternelle. Les combats se multiplient au sein même de la famille et les difficultés conjugales de Lothaire II avec son épouse Thurtberge poussent Charles II et Ermentrude à se déchirer. Le roi soutient Lothaire qui veut répudier sa femme alors qu'Ermentrude soutient Thurtberge, également défendue par le pape Nicolas Ier. L'incompréhension entre les époux est totale et ils finissent par se séparer. La reine se retire dans une abbaye non loin de Valenciennes où elle meurt
deux ans plus tard. |
Richilde d'Ardennes
(Vers 845-910) |
Epouse de Charles II le Chauve (en 870) Fille du comte d'Ardennes et de Richeut d'Arles, Richilde épouse Charles II en 870, quelques mois après la mort d'Ermentrude. Elle accouche de cinq enfants qui meurent en bas âge. Richilde devient impératrice en 875 lorsque son époux se fait sacrer par le pape Jean VIII. Elle s'intéresse à la politique et surtout à la succession au trône en s'opposant à la candidature de Louis, un jeune homme bègue qu'elle juge incapable. A la mort de Charles II, parti combattre les sarrasins qui menaçaient les Etats pontificaux, elle commence par s'opposer à la succession de Louis puis se ravise en sentant que sa situation devient délicate. Dès lors, elle l'appuie de tout son poids en lui donnant notamment les effets de Charlemagne. Mais le règne de Louis II est de courte durée et Richilde se retrouve à
nouveau au coeur des intrigues. Son frère, le duc Boson, réussit à se faire
élire roi de Provence. Richilde se retire dans cette terre du sud. Elle
meurt en 910 à plus de soixante ans et alors que l'empire de Charlemagne est
morcelé. |
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Ansgarde
(?-après 879) |
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Epouse de Louis II le Bègue (?) Fille d'un seigneur (le comte
Hardouin), elle devient la favorite du prince Louis. Malgré l'avis de son
père, le futur Louis II épouse celle qui était de vingt ans son aînée et qui
lui donne deux garçons (le futur Louis III et Carloman). Ansgarde est reine
jusqu'à ce qu'elle soit répudiée par Louis II, probablement tombé sous le
charme d'Adélaïde. |
Adélaïde de Frioul
(Vers 853-901) |
Epouse de Louis II le Bègue (en 868) La fille du marquis de Frioul est choisie par Charles II pour épouser son fils Louis. Ce dernier ayant déjà pris une épouse qui lui a donné deux fils, il faut commencer à annuler cette union. Le pape permet cette formalité et Adélaïde peut dès lors épouser le prince. Aux prix de nombreuses difficultés, Luis II accède au trône et réussit à
se faire couronner par le pape qui refuse d'agir de même pour Adélaïde. A la
mort du roi, Adélaïde est enceinte. Elle accouche d'un fils qui vient
perturber la succession. Ses adversaires tente de faire croire que l'enfant
est illégitime et Adélaïde se bat pour faire reconnaître ses droits. Ce sera
le combat de sa vie et elle aura la joie de voir ses efforts couronnés de
succès lors du sacre de Charles III à Reims en 898. Soulagée, la reine
s'éteint en 901. |
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Richarde de Souabe
(Vers 845-?) |
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Epouse de Charles le Gros (en 862) L'homme qu'épouse Richarde est loin d'être le premier sur la liste de succession. A l'époque, il n'est que le dernier fils de Louis le Germanique. Cependant, à force de coups de pouce du destin, il récupère honneurs et couronnes en devenant notamment empereur des Romains et roi de France. Charles doit faire face aux accusations de bâtardise qui pèsent sur lui. Le couple prend ses quartiers à Paris et Richarde souffre de ne pas donner d'héritier au trône. Ce n'est pourtant que le début des difficultés qui culminent avec les incursions des vikings en 885. Le roi Charles n'est pas l'homme de la situation et préfère monnayer le
départ des ennemis. Les attaques reprennent de plus belle et Charles finit
par être déposé à la diète de Tribur en 887. Le roi meurt en 888 et son
épouse, qui ne lui a pas donné d'héritier, se retire dans un couvent. On ne
connaît pas la date de sa mort. |
Théodrade
(Vers 868 - Après 903) |
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Epouse de Eudes (en 884) A seize ans, Théodrade épouse Eudes, le fils du brave duc des Francs, plus connu sous le nom de Robert le Fort. Eudes n'est pas roi, mais il rentre dans l'histoire lorsque les hommes venus du nord attaquent la capitale. Face à l'impuissance du roi Charles, Eudes fait preuve de courage et d'initiative. Tour à tour, il traite avec les Vikings ou les combat. Eudes reconnaît comme roi l'empereur Arnulf, neveu du roi Charles mort
sans enfant. D'autres voient en Charles Simple, fils de Louis le Bègue, le
véritable souverain. C'est finalement Eudes qui coiffe la couronne.
Théodrade se retrouve reine de France alors que rien ne le laissait
supposer. Peu de temps après, Eudes repart au combat contre les Vikings et
perd la vie en 898. Il avait reconnu les droits de Charles le Simple à sa
succession. Théodrade reine éphémère et consciente que ses enfants ne
régneront pas, se retire et meurt après 903. |
Frédérune
(887-917) |
Epouse de Charles III le Simple (en 907) Fille de Thierry II de Rhingelheim et de Rhinghildim de Frise, Frédérune épouse Charles III en 907. Le roi est alors veuf depuis neuf ans. A l'époque, la couronne est revenue aux Carolingiens après un bref intermède robertien. Le roi négocie avec les Vikings pour leur céder une partie du territoire. La négociation aboutira au traité de Saint-Clair-sur-Epte qui sera conclu avec Rollon. Frédérune donne six filles au roi et ne garantit donc pas la succession
du trône. Elle meurt en 917. |
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Odgive d'Angleterre
(Vers 930 - après 951) |
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Epouse de Charles III le Simple (en 919) La fille d'Edouard Ier, roi d'Angleterre, épouse Charles III, un homme de vingt-quatre ans son aîné qui n'a toujours pas d'héritier. Odgive lui donne rapidement un fils prénommé Louis. Toutefois, le pouvoir de Charles III est contesté par ses barons qui parviennent à le chasser du trône pour y établir Robert, le comte de Paris. Odgive rejoint son époux qui réussit à battre l'usurpateur. Déterminés, les vassaux portent cette fois au pouvoir Raoul de Bourgogne. Charles III tombe dans un piège et se retrouve captif à Péronne où il finit ses jours. Demeurée libre, Odgive quitte la France et cherche refuge auprès de son père roi d'Angleterre. A la mort du roi Raoul, Louis IV (surnommé d'Outremer) monte enfin sur le
trône. En sa qualité de mère du roi, Odgive rentre en France et assiste aux
efforts désespérés de Louis pour maintenir l'intégrité de son royaume.
Hélas, les ennemis ne manquent pas et Louis n'a pas la force de lutter avec
efficacité contre tous ces assauts. De son côté, Odgive étonne son entourage
en quittant la cour pour épouser le fils d'Herbert de Vermandois, l'homme
qui avait capturé et détenu son mari jusqu'à la mort. On perd la trace d'Odgive
après cette union. |
Béatrice de Vermandois
(Vers 870 - Vers 930) |
Epouse de Robert de Bois (en 893) Fille du puissant Herbert de Vermandois, Béatrice épouse Robert comte de Blois devenu comte de Paris. Béatrice donne plusieurs enfants à son époux. Après avoir prononcé la déchéance du souverain carolingien, les rois proclament Robert Ier nouveau roi. Le règne est des plus brefs puisque le monarque est défait par Charles III et meurt au combat. Béatrice ne disparaît pas pour autant de la scène de l'histoire. Le nouveau roi élu - Raoul - n'est autre que l'époux de sa fille Emma. A
une certaine époque, la puissante famille des Vermandois semble même sur le
point de prendre la place des Carolingiens et de faire souche, mais le
retour de Louis IV met fin à ce rêve de puissance. A l'issue d'une vie bien
remplie, Béatrice disparaît, âgée d'une soixantaine d'années. |
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Emma de France
(Vers 894-934) |
Epouse de Raoul (en 921) Issue de la famille des Vermandois par sa mère et des Robertiens par son père (l'éphémère roi Robert), Emma épouse Raoul de Bourgogne à l'âge de vingt-sept ans. Emma est une femme de caractère et il semble qu'elle ne soit pas
étrangère à l'élection de son époux Raoul à la charge royale. Les barons
n'ont pas envie de revenir au système héréditaire qui risque de leur faire
perdre une partie de leur pouvoir. Emma participe au pouvoir aux côtés de
son époux mais elle ne réussit pas à lui donner d'enfant. Elle meurt en 934
et Raoul ne lui survit que deux ans. |
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Gerberge de Germanie
(Vers 915-984) |
Epouse de Louis IV d'Outremer (en 939) Fille du roi Henri Ier de Germanie, Gerberge épouse le duc de Lorraine. Mais l'homme est inconstant. Il change souvent d'humeur et d'allié. Il finit par périr noyé en tentant de traverser un fleuve pour s'enfuir. Dès lors, Gerberge est libre. Elle convole avec le roi de France Louis IV qui la fait rapidement couronner. Déjà fertile lors de son premier mariage, Gerberge donne de nombreux enfants à son nouvel époux. La reine ne se contente pas de faire des enfants, elle joue aussi un rôle politique de premier plan et assure notamment la défense de la ville de Laon. Quand son époux est retenu prisonnier, elle réussit à le faire libérer. Mais quand Louis IV meurt d'une chute de cheval, tout semble perdu. Gerberge se bat dès lors pour assurer à Lothaire la succession de son père. De subtiles tractations ont lieu avec Hugues le Grand qui exige des compensations territoriales en échange de son retrait. Lothaire devient roi au prix d'importantes concessions et Gerberge
prépare son mariage. Elle doit faire face à une situation paradoxale en
voyant les armées de son frère envahir le royaume de son fils. Par la suite,
Lothaire IV impose le couronnement de son fils Louis pour éviter que la
succession héréditaire ne soit remise en question. Gerberge meurt à près de
soixante-dix ans après une vie riche en événements et en combats. |
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Emma d'Italie
(Vers 948-?) |
Epouse de Lothaire IV (en 965) Fille du roi d'Italie Lothaire II et d'Adélaïde de Bourgogne, la jeune Emma est destinée à Henri de Bavière. Il est ensuite décidé de l'unir au jeune roi de France. Elle donne deux fils au souverain mais doit bientôt faire face à des accusations d'adultère. L'affaire fait grand bruit mais la reine finit par être innocentée. Elle réussit à obtenir que son fils Louis soit associé au trône et fait montre de courage militaire lors du siège de Verdun. Mais Lothaire meurt et de nouvelles accusations se font jour. La reine aurait empoisonné son mari... Louis V prête foi à ces bruits et chasse sa mère de la cour. Emma se réfugie sur les terres d'Hugues Capet et apprend la mort du roi
Louis V des suites d'une chute de cheval. L'héritier carolingien n'est autre
que son ennemi de toujours. Charles, contre lequel elle lutte de toutes ses
forces. Elle appuie la candidature d'Hugues Capet et vit avec son amant
Ascelin. Elle finit ses jours seule en Bourgogne. |
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Adélaïde d'Anjou
(Vers 947-993) |
Epouse de Louis V (en 981) Fille de Foulques II, comte d'Anjou, Adélaïde a vingt ans de plus que son époux, le futur Louis V. On sait peu de chose d'elle, mais elle a déjà été mariée (au comte Etienne de Gévaudan) et est mère de famille. L'apport de l'Anjou constitue une excellente raison à ce mariage. Néanmoins le couple ne s'entend pas et le mariage tourne au fiasco. La reine ne lui donne pas d'héritier et, après deux ans, elle préfère s'enfuir en Provence où elle trouve refuge. Elle y épouse le comte d'Arles en provoquant un grand scandale, puisqu'elle se retrouve de fait mariée deux fois. Néanmoins, le règne de Louis est de courte durée et lorsqu'elle se
retrouve veuve, Adélaïde redevient monogame. Elle vit jusqu'en 993 alors
qu'une nouvelle dynastie est montée sur le trône de France. |