Vème République

Jacques Chirac 1995 à 2007

Après des études au lycée Louis-Le Grand, ce fils d'un administrateur de sociétés intègre Sciences-Po, puis l'ENA. Dès trente ans, il entre au cabinet de Georges Pompidou, alors Premier Ministre.

Sa carrière politique est lancée : il alterne, voire cumule, mandats locaux - conseiller municipal de Sainte-Féréole, député de Corrèze, maire de Paris... - et postes gouvernementaux - Agriculture, Économie...

Premier Ministre de Giscard, puis de François Mitterrand sous la première cohabitation, il échoue deux fois, en 1981 et 1988, contre ce même Mitterrand aux élections présidentielles.

Élu une première fois en 1995 contre Lionel Jospin, sur le thème de la 'fracture sociale', il est réélu en 2002, contre Jean-Marie Le Pen.

Caméléon, à l'engagement européen relativement récent, il est gaffeur et démagogue selon les uns, fustigeant notamment volontiers sa décision de reprendre les essais nucléaires. Hyperactif et courageux, l'un des seuls députés de droite à voter pour l'abolition de la peine de mort et ardent défenseur de la non-intervention en Irak, les autres vantent son humanisme et son indéniable bonhomie.

Bénéficiant d’une image positive grâce à un discours brillant contre la guerre en Irak à l’ONU en 2002, Dominique de Villepin semble à même de redonner plus de sérénité au quinquennat de Jacques Chirac. Mais dès octobre 2005, la crise des banlieues secoue la France. Six mois plus tard, face à des manifestations étudiantes d’ampleur, Chirac doit annoncer lui-même l’abandon du Contrat première embauche.

Au-delà de l’affaire Clearstream qui stigmatise une rude concurrence entre les deux candidats à sa succession, Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy, la fin du dernier mandat de Jacques Chirac ne connaît plus de vague. Le 20 juin 2006, le Musée du quai Branly est inauguré. Ce dernier est consacré aux arts et civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques. Il est l’empreinte de l’engagement culturel du Président.

Après que Villepin ait renoncé à s’opposer à Nicolas Sarkozy, et après avoir fait planer un doute sur une éventuelle nouvelle candidature, Jacques Chirac annonce qu’il soutient le candidat UMP, Nicolas Sarkozy, pour les Présidentielles de 2007. Le 6 mai, ce dernier est élu, la passation des pouvoirs s’effectue le 16 mai.

Après son départ de l’Elysée et suite aux soupçons d’affaires qui pèsent sur lui, la presse évoque rapidement la possibilité d’une convocation par la justice. Cependant, la rumeur est vite démentie.

Toujours est-il qu’après trente ans de carrière politique et douze ans de Présidence, Jacques Chirac ne compte pas rester inactif ni quitter le devant de la scène. Ainsi, il crée la Fondation Jacques Chirac pour le développement durable et le dialogue des cultures, terrain d’un nouvel engagement pour l’avenir du « bien commun ».