Vème République
François Mitterrand 1981 à 1995
Après ses études secondaires au collège Saint-Paul d'Angoulême, François Mitterrand s'installe à Paris pour étudier le droit et les lettres. Mobilisé en 1939, puis prisonnier en Allemagne, il parvient à s'évader, puis rejoint la Résistance.A Vichy, il travaille au commissariat au reclassement des prisonniers de guerre. Après la libération de Paris, il est secrétaire général aux prisonniers de guerre. Il entre en politique en devenant notamment député de la Nièvre en 1946, ministre des anciens combattants dans les gouvernements Ramadier et Schuman, ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Mendès France et ministre de la justice dans celui de Guy Mollet.
Rival du Général de Gaulle, il est battu par ce dernier aux élections présidentielles de 1965. Au Congrès d'Epinay, en 1971, il devient premier secrétaire du nouveau Parti socialiste en parvenant à unir la gauche. Il échoue une nouvelle fois aux élections présidentielles anticipées de 1974, qui l'opposent à Valéry Giscard d'Estaing. Mais il ne renonce pas : le 10 mai 1981, après des années de gouvernement de droite, il est élu président de la République, puis réélu le 8 mai 1988.
Son double septennat, marqué par des cohabitations, a été quelque peu entaché par des scandales politico-financiers, ainsi qu'une violente polémique sur son rôle dans le gouvernement Pétain.
Affaibli par la maladie, agissant avec une grande prudence, recherchant plus à durer qu'à imposer ses vues, François Mitterand se consacre à l'essentiel : la construction européenne. Avec une remarquable constance et une véritable conviction, il insère le pays au cœur d'une union resserrée et exigeante. Après la nomination de Jacques Delors à la tête de la Commission européenne, obtenue en janvier 1985, c'est l'entrée en vigueur de l'Acte unique en 1987, puis le couronnement, avec la signature du traité de Maastricht, en février 1992, d'une union économique, monétaire (l'euro) et politique entre les pays de la Communauté. Le 20 septembre, après s'être personnellement engagé de façon décisive, alors que la maldie ne lui permet déjà plus de travailler normalement, il obtient la ratification de Maastricht, le oui l'emportant de justesse de 50,81% des suffrages.
François Mitterrand meurt, rongé par un cancer, peu après que Jacques Chirac lui succède à la présidence.