IIIème République

Jean Casimir-Perier de 1894 à 1895
Une élection difficile
Après l'assassinat de Sadi-Carnot, la lutte est vive entre deux hommes : Casimir-Perier et Charles Dupuy. Ils parvienne à un accord. Si Casimir-Perier est élu, il maintiendra Charles Dupuy à la présidence du conseil.

Le premier tour s'achève par une nette victoire de Casimir-Perier.

Autoritaire, mais velléitaire
Le nouveau président entend appliquer pleinement les prérogatives de sa charge et même un peu plus. Mais Charles Dupuy, demeuré président du Conseil, comme prévu, n'entend rien concéder et ne lui laisse aucun espace d'action.

Dès le 3 juillet, Casimir-Perier annonce clairement les choses et son intention : "ne laisser ni méconnaître, ni prescrire les droits que la Constitution me confère, en refusant l'impuissance à laquelle je suis condamné". Une allusion limpide à sa détermination de rétablir le droit de dissolution au profit du président de la République.

La gauche, y compris sa dominante modérée, s'en émeut etles socialistes décident de l'abattre en lançant une campagne diffamatoire : on lui reproche les excès des lois anti-anarchistes, et plus encore on rappelle qu'il est l'actionnaire majoritaire des Mines d'Anzin et donc un pur-capitaliste. On s'attend à une résistance acharnée de cet homme de conviction. Il n'en est rien.

A la suite de la parution d'un article "A bas Casimir" tout spécialement injurieux, signé du journaliste anarchiste Gérault-Richard, dans une feuille pourtant bien modeste, Casimir-Perier semble douter. Le journaliste est condamné à un an de prison, mais parvient à se faire élire député de Paris en janvier 1895. Le président de la République ne le supporte pas et démissionne le 16 janvier, n'acceptant pas de voir sa fortune mise en cause et sa famille éclaboussée.

Du bilan de Casimir-Perier, il ne reste rien, à l'exception de la conquête de Madagascar...