IIIème République

M-F. Sadi Carnot de 1887 à 1894
Il lui faut battre Ferry
Dès le 2 Décembre, la bataille présidentielle s'engage, féroce. Ferry imposse sa hauteur républicaine. Ferry va ainsi payer le prix de son enthousiasme en faveur de la politique coloniale.

Au premier tour, Carnot devance Ferry, qui se retire. Le second tour face au général Saussier, le candidat de la droite, n'est qu'une formalité.

Le beau mois de mai 1889
Du 3 au 5 mai, le président Carnot célèbre à Versailles le centenaire de la Révolution française. Le 6 mai, il inaugure l'Exposition universelle de Paris. Le 15 mai, le voilà célébrant cette nouvelle tour Eiffel qui domine désormais Paris de sa flêche de plus de 300 mètres de hauteur.

Carnot sans pitié avec les anarchistes
Une crise anarchiste se développe en France à partir de mars 1892. Ravachol, d'abort, commet des attentats : il est arrêté et guillotiné en juillet. Son émule, Meunier, dépose une bombe au restaurant Véry. Puis Vaillant, un exalté, lance une bombe à la Chambre des députés le 9 décembre 1893 : il est guillotiné en février suivant. Enfin Henry ensanglante l'hôtel Terminus. Lui aussi ne survit pas longtemps. La crise culmine avec l'attentat commis par Caserio contre le président Carnot, à Lyon, le 24 juin 1894...

Assassiné d'un coup de poignard en pleine poitrine
Le 24 juin 1894, le président Carnot est en déplacement officiel à Lyon. Vers 21 heures, alors qu'il vient de présider un banquet offert par le maire de la ville, le Dr Gailleton, il se rend au Grand Théâtre pour assister à une représentation d'Andromaque, donnée par les comédiens du Français. Quinze minutes plus tard, alors qu'il se trouve à hauteur de la Bourse, un anarchiste italien surgit de la foule. Caserio monte alors sur le marchepied du landau présidentiel et porte un coup de poinçon en pleine poitrine à Sadi Carnot. Ce dernier parvient à arracher la lame fichée dans sa poitrine et s'effondre. Malgré tous les efforts, les sommités médicales lyonnaises, Gailleton, Poncet, Ollier, ne parviennent pas à le sauver : il meurt, après avoir repris connaissance, alors que débute la journée du 25 juin...

Pendant qu'on apporte le malheureux président, la police éprouve le plus grand mal à soustraire Caserio au lynchage. Le lendemain, des émeutes anti-italiens éclatent à Lyon : la troupe doit invertenir. Condamné à mort promptement, Caserio est guillotiné le 16 août. Peut-être a-t-il voulu venger les anarchistes français, Heny, Ravachol et Vaillant ?