Jules Grévy de
1879 à 1887
Facilement élu
C'est un homme de 72 ans, ancien
président de l'Assemblée de Bordeaux, qui est facilement élu après le renoncement
de Gambetta (à qui l'on offre la présidence de la Chambre des Députés).
Ses premières mesures sont d'ordre symboliques pour bien montrer que c'est seulement avec lui que la République s'installe : adoption de la Marseillaise comme hymne national, transformation du 14 Juillet en fête nationale, retour des Chambres de Versailles à Paris.
Grévy sera reconduit à la fonction présidentielle, en 1885.
La présidence de Grévy est dominée par le soutien constant qu'il apporte à Jules Ferry.
Plongé dans les miasmes de l'affaire Wilson, son gendre, très investi dans le trafic de Légions d'honneur depuis l'Elysée, le vieux monsieur qu'est devenu Grévy va tenter de résister. Une attitude conforme à son personnage ! Mais aucun homme politique de valeur ne veut présider de cabinet sous sa présidence.
Bien qu'il ait déclaré, fin novembre, que rien ne presse, Grévy doit démissionner le 2 décembre 1887. Il mourra, en 1891, dans son Jura natal, à l'âge respectable de 84 ans, ayant bien servi la République, qui lui accorde des obsèques officielles.