IIIème République

Patrice de Mac-Mahon de 1873 à 1879
L'élection
Immédiatement après la démission de Thiers, l'Assemblée, dominée par les députés monarchistes, s'est réunie : elle plébiscite Mac-Mahon, pourtant peu disposé à accepter le poste. En effet, l'Assemblée entend rétablir la monarchie : Mac-Mahon n'est en place que pour quelques mois, pensent, à cette époque, la plupart des observateurs politiques. Dès le 25, Mac-Mahon envoie sa lettre d'acceptation. Aussitôt, il se met au travail... pour renverser la République.

La République instituée en 1875
Espérant un miracle, surtout soucieux de se maintenir au pouvoir, les députés monarchistes s'efforcent de conforter la position de Mac-Mahon, un homme qui leur est largement dévoué : ils votent la loi sur le septennat, le 20 novembre 1873.

Tout au long de l'année 1875, des lois précisent le contenue de cette "Constitution". Il en ressort que le président est tout-puissant : il nomme les ministres, il peut dissoudre la Champbre, il a l'initiative des lois, il ratifie les traités, dispose de la force armée et fu fameux droit de grâce. Naturellement le président du Conseil est responsable devant la Chambre. Enfin le Sénat comprend un quart de sénateurs inamovibles, nommés à vie par l'Assemblée, les autres étant élus par les délégués des communes.

En 1878, une trêve intervient entre le président, toujours combatif, et les républicains, en raison de l'organisation par la France d'une grande exposition universelle, inaugurée par Mac-Mahon le 1er Mai. Le Président, très bien considéré par les canchelleries étrangères, accueille avec brio les délégations venues du monde entier. En 1878, les républicains emportent tant les municipales que les sénatoriales : ce sont désormais toutes les institutions qui sont entre leurs mains. Il ne leur manque plus que la présidence de la République. C'est choise faite, le 30 janvier 1879, Mac-Mahon ayant démissionné pour ne pas signer la mise à la retraite de plusieurs généraux de corps d'armée (pourtant déjà prolongés), ses amis.