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La laverie de Stephanus
Sa principale activité : apprêter les étoffes en laine. C'était une ancienne habitation. Les différentes chambres à coucher, l'atrium à toit plat et le tablinum sont facilement reconnaissables. L'impluvium a été transformé en une grande cuve. Le mur séparant l'entrée d'une des chambres de la façade a été abattu. Les vantaux de l'entrée étaient encore fermés à clé lorsque le bâtiment fut dégagé en 1911. Seule une porte située sur le côté était ouverte. Il a été découvert derrière les vantaux le corps d'une personne serrant contre elle une bourse contenant 1089 sesterces et 2 as. Était-ce la dernière recette de la laverie. Ou les économies d'un fuyard qui se réfugia derrière la porte et mourut là ?
La foulonnerie et son cycle On recherchait d'abord attentivement les défauts du tissu. Ceux-ci supprimés, on enlevait la peluche. Puis on raidissait l'étoffe en la trempant dans de l'urine recueillie dans un seau situé dehors près de la porte. Des seaux identiques étaient placés à l'angle des rues. On priait les passants de les remplir. L'empereur Vespasien établira un impôt sur ces urinoirs publics, d'où leur nom de vespasiennes. Le tissu était ensuite dégraissé avec de l'argile ou un autre détergent. On foulait aux pied les tissus dans des récipients visibles au fond de la fullonica à côté des grandes cuves A, B et C.
L'étoffe était ensuite battue, pour resserrer la trame derrière, avant d'être relavée dans les grands bassins du fond. L'eau coulait de A en B et C. Les tissus étaient lavés en B et C, avant d'être rincés en A dont l'eau était pure.
Une fois séché, le drap était peigné dans l'ancien tablinum (4) afin de démêler les poils enchevêtrés de la surface. Ceux-ci étaient tendus régulièrement dans la pièce 5. On portait ensuite les draps sur les toits en terrasse pour les blanchir au soufre. On les étendait sur une case semi-ovale à l'intérieur de laquelle était placé un réchaud contenant du soufre allumé.
Le soufrage terminé, les tissus étaient passés à la presse dans la pièce 1.
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