Les maisons
La maison italique la maison italique traditionnelle se composait d'une cour entourée de pièces et d'un petit jardin au fond. On accédait à cette cour intérieure (atrium) par un couloir (fauces) bordé de chambres de part et d'autres. Ces chambres étaient transformées en boutiques donnant sur la rue. L'atrium était muni d'un toit percé en son centre d'une ouverture ; celle-ci permettait à un bassin creusé à même le sol de recueillir les eaux de pluie, évacuées dans un puits situé sous l'atrium. Deux pièces latérales, les alae, prolongeaient le fond de l'atrium. Une grande pièce, le tablinum, s'ouvrait au centre. Chambre du maître de maison à l'origine, le tablinum devint à la fois salle de réception et bureau. Ce type de maison fut agrandie par la suite pour se voir doter d'un jardin à colonnade (péristyle), souvent orné de fontaines et pourvu d'une salle à manger d'été.
Les maisons pompéiennes Celles-ci ne correspondent pas vraiment au schéma décrit précédemment. Les difficultés de construction à l'intérieur d'une insula obligeaient les architectes à modifier les plans. La maison de Lucius Ceius Secundus dans l'insula 6 en est un bon exemple.
Les architectes manquaient de place pour installer les chambres de chaque côté de l'atrium. Elles furent alors disposées autour du jardin situé au fond de la maison. On a dû déplacer aussi le tablinum vers la gauche, faute de place au centre. Des chambres à coucher avaient été édifiées de part et d'autre de l'entrée. Celle de gauche fut transformée par la suite en cuisine. Le plafond fut abaissé et les pièces réservées aux domestiques furent bâties au premier. Peu de temps avant l'éruption, la maison était toujours considérée comme trop petite. On dressa alors un escalier menant à un balcon édifié le long du mur au fond de l'atrium. Un corridor situé au-dessus du couloir d'accès au jardin conduisait aux chambres du premier situées à l'extrémité de la maison. Au moment de l'éruption, les travaux n'étaient pas encore terminés : la cage d'escalier n'avait pas été plâtrée.
Les riches et les pauvres Le goût du luxe poussait les riches à agrandir leurs maisons, telle la maison du Faune avec ses deux atria et ses deux péristyles.
Les pauvres, eux, habitaient dans de petites pièces sur rue, bâties à l'étage. On y accédait de la rue par un escalier. Si les pièces étaient nombreuses, elles se trouvaient desservies par une galerie-balcon.
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