La rue et l'eau
Rues et trottoirs Les dimensions des rues de Pompéi sont très variables : de 2,40 à 4,50 mètres de largeur, la plus large dépassant à peine 7 mètres. Pavées de pierres taillées dans de la lave et de forme polygonale, ces rues sont bordées de chaque côté de trottoirs de 30 centimètres de haut. Du béton comblait l'espace entre la bordure - faite de grands blocs de lave - , et les maisons. Un mélange de briques pilées et de mortier venait recouvrir le tout. La date de pose du pavement était parfois indiquée.
Des rues sales La forme bombée de la chaussée permettait l'écoulement des eaux dans les caniveaux. De la même façon, les trottoirs étaient légèrement inclinés vers la chaussée. L'absence de tout à l'égout à Pompéi obligeait la population à rejeter ses eaux usées dans le caniveau. De grosses pierres disposées à intervalles réguliers sur la chaussée permettaient aux piétons de traverser les rues sans risque de se salir. Des intervalles étaient aménagés entre les pierres pour permettre aux chariots et aux bêtes d'attelage de circuler. Les profondes ornières laissées par les roues sur le pavement ont permis de déterminer la largeur des essieux (1,40 mètre). Les empreintes étaient plus profondes sur les "passages pour piétons", car, en passant parfois sur les grosses pierres, les roues retombaient plus lourdement.
L'alimentation en eau A l'origine, la rivière Sarno et des puits alimentaient Pompéi. Puis la construction d'un aqueduc, qui pourvoyait également toutes les localités environnantes, amena l'eau des collines. Des canalisations en plomb, disposées sous les trottoirs, transportaient l'eau à l'intérieur de la cité. Elles desservaient les maisons "bourgeoises", les bains et les fontaines publiques à travers tout Pompéi.
Souvent, des châteaux d'eau se trouvent près des fontaines. Ils sont constitués de piliers en maçonnerie supportant un réservoir en métal aujourd'hui disparu. Une profonde rainure recevait de chaque côté les canalisations en plomb. Pompéi était construite sur un terrain en pente ; la hauteur de ces châteaux d'eau était donc identique à celle du château d'eau central qui les alimentait. Les réservoirs pouvaient ainsi rester pleins sans déborder. Une petite construction en briques recevait l'eau de l'aqueduc et se divisait en trois conduites. Accolée à la porte du Vésuve, cette construction fut endommagée par le tremblement de terre de 62 av. J.-C. et se trouvait hors d'usage lors de l'éruption.
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