Les guerriers occupaient une place éminente au sein de la société celtique. Leur vaillance était reconnue par tous et ils combattaient souvent au service d'autres armées, aussi bien que pour leur propre tribu. Le guerrier celte ne craignait pas la mort et ne connaissait pas d'honneur plus grand que de périr au combat. Pour éviter la honte d'être faits prisonniers, beaucoup de guerriers préféraient se suicider. Les armes... Même les guerriers les moins fortunés possédaient des armes. Une des plus répandues était le javelot, qui pouvait mesurer jusqu'à 2,50 mètres de longueur. Il comprenait une pointe de fer fixée sur un manche de bois. L'arme ne servait pas lors de la mêlée mais était lancée contre l'ennemi au début de la bataille. Selon Jules César, les Celtes de Gaule possédaient aussi des arcs et des flèches, tandis qu'en plusieurs sites de l'Ile de Bretagne les archéologues ont découvert des tas de petites pierres que les guerriers lançaient probablement avec des frondes. Les plus riches portaient également des épées. Courtes et pointues au début de l'époque celtique, elles devaient s'utiliser en combat rapproché, comme des poignards. A partir du IIIe siècle av. J.-C., des progrès importants dans la technique de fabrication permirent de forger des épées beaucoup plus longues. Manoeuvrées par un fantassin de grande taille ou par un cavalier, elles pouvaient entamer ou abattre le corps d'un adversaire. L'armure... De nombreux guerriers celtes portaient un bouclier pour se protéger lors des combats. C'était une plaque de bois souvent recouverte de cuir pour mieux résister aux coups violents. Rond, ou rectangulaire avec des angles arrondis, le bouclier pouvait atteindre une hauteur de 1,40 mètre. L'extérieur était garni en son centre d'une bosse ronde métallique, l'umbo, qui servait à esquiver les flèches lancées par l'ennemi. Certains Celtes protégeaient leur tête avec des casques de cuir, bronze ou fer, et à partir du IIIe siècle av. J.-C., des guerriers portèrent aussi des cottes de maille pour se protéger le corps. La cotte de maille fut probablement inventée par les Celtes, mais la confection de chaque tunique prenait beaucoup de temps et coûtait très cher, et seuls les guerriers les plus fortunés en possédaient. Certains allaient à la bataille entièrement nus, parés seulement de torques et de bracelets d'or ! Les chars de guerre... Les Celtes d'Europe continentale n'utilisèrent des chars de combat que jusqu'au IIe siècle av. J.-C. Dans l'île de Bretagne, toutefois, les Celtes utilisèrent des chars de guerre au moins jusqu'au Ie siècle apr. J.-C. Ils combattaient depuis leurs chars lancés à pleine vitesse en projetant des javelots sur leurs ennemis. La cavalerie celtique... On a longtemps pensé que les cavaliers celtes ne pouvaient guère combattre à cheval car ils n'utilisaient pas d'étriers. Aujourd'hui, pourtant, on sait qu'aux IIIe et IIe siècles av. J.-C., leurs selles comportaient quatre pommeaux proéminents qui maintenaient fermement le cavalier en selle, son équilibre étant assuré par les cuisses. Il avait ainsi les mains libres pour diriger son cheval et utiliser ses armes, sans craindre de tomber. La tactique celte... Les Celtes affichaient lors des combats un comportement d'ensemble plutôt désordonné. Les armées celtiques, souvent immenses, manquaient de discipline et de plans de bataille rigoureux. Les Celtes essayaient surtout de faire fuir leurs ennemis en les effrayant. D'abord, les guerriers les plus éminents défiaient leurs adversaires. Comme ces défis s'accompagnaient de cris de guerre et de sonneries de trompes, il est possible que cette tactique ait quelquefois réussi ! Si elle échouait, les Celtes chargeait en brandissant lances et épées. Si l'ennemi ne reculait pas, ils préféraient la mort à la défaite. |
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