De grandes cultures
Les régions du sud de la Mésopotamie constituent le véritable grenier à céréales du pays. C'est là que de riches propriétaires possèdent d'immenses domaines où la culture se pratique à grande échelle grâce au travail de nombreux employés.
Les vastes domaines agricoles appartiennent généralement à un seul homme, mais il arrive que plusieurs fermiers s'associent et travaillent en commun leurs terres. Ils disposent d'outils assez sophistiqués pour labourer leurs champs, tels que l'araire. Certains modèles sont même équipés d'un semoir. Les fermiers pauvres ne disposent que de houes ou de bêches rudimentaires.
On cultive le blé, le millet, le sésame dont on tire l'huile, le lin, et surtout la céréale la plus commune et la plus abondante : l'orge qu'on appelle "le grain". Les merles, grives, alouettes et perdrix qui abondent dans les champs de céréales agrémentent le menu de base des Mésopotamiens : pain d'orge et oignons. Les criquets, grands dévoreurs de récoltes, sont également appréciés : bouillis, enfilés sur des brochettes, pour être grillés ou frits, séchés et réduits en farine, pour faire des galettes. Le poisson est souvent mangé cru.
Les riches propriétaires élèvent du bétail. Ils se servent de la paille qui reste du grain dépiqué comme fourrage. Ils apprécient le boeuf et le mouton, qu'ils mangent bouillis ou rôtis. En revanche, toutes les fermes ont une basse-cour.
Pour dépiquer les céréales, les Mésopotamiens emploient une sorte de traîneau, dont le fond est garni d'éclats de pierre. Des boeufs le tirent sur l'aire de battage.
Une fois le grain dépiqué, vanné, lavé et séché, les paysans l'entassent jusqu'à former de grandes meules qu'ils recouvrent ensuite de nattes pour les protéger des intempéries.
Les basses-cours comptent de nombreux volatiles : des poules, des canards et des oies... mais aussi des grues et des cigognes domestiquées.