Babylone la Grande
Maquette
La Mésopotamie
Pendant le règle du roi Nabuchodonosor II, Babylone devient une des plus grandes et des plus belles villes d'Orient. Sa formidable enceinte d'une longueur totale de 18 km est considérée comme l'une des merveilles du monde antique.
A l'origine, Babylone se dresse sur la rive droite de l'Euphrate. Grâce à un point reposant sur 7 piles de pierre, la cité s'étend rapidement sur la rive gauche. Chaque nuit, une partie du pont est enlevée pour empêcher les voleurs de passer d'un bord à l'autre. Deux murailles parallèles, renforcées de tours, entourent complètement la ville.
Sur le chemin de ronde des remparts deux chars peuvent se croiser ! Deux boulevards et 24 grandes avenues quadrillent la ville. Ces voies, comme les portes de la cité, portent le nom de grands dieux babyloniens : Mardouk, Zabada, Enlil sur la rive gauche ; Adad et Shamash sur la rive droite. Les rues sont étroites, bordées de murs aveugles d'une hauteur importante : les maisons peuvent avoir jusqu'à 4 étages.
Dans chaque enfoncement ou recoin, on a édifié des petites chapelles ou des autels. Le côté nord de la ville est le plus fortifié. On y pénètre par la porte d'Ishtar, protégée par une double citadelle. Tout près, avançant en saillie sur les fortifications, s'étend le palais royal ; un peu plus loin, on aperçoit les célèbres jardins suspendus où se nichent quelque 53 temples.
L'immense porte d'ishtar, recouverte de briques émaillées, décorées de taureaux et de dragons, ouvre sur l'avenue principale de la ville. Cette voie processionnelle est entièrement pavée de dalles de calcaire.
Babylone (Bardin - 1936)
(Aujourd'hui)
Plan de Babylone
1 - Citadelle ; 2 - Porte d'Ishtar et voie processionnelle ;
3 - Palais royaux ; 4 - Jardins-suspendus ;
5 - Temple d'Ishtar ; 6 - Tour de Babel ; 7 - Temple de Mardouk.
Toute la ville est entourée d'un fossé dans lequel on a dérivé les eaux de l'Euphrate.
Pour pénétrer dans la ville, les chariots empruntent un long tunnel voûté, en briques cuites couvertes de bitume, qui court sous les eaux de l'Euphrate.
De l'image à l'écriture cunéiforme, vers 3300 av. J.-C., les scribes de la prospère cité d'Uruk symbolisent avec des dessins (des pictogrammes) le bétail et les marchandises qu'ils comptabilisent.
Idéogrammes
Les Sumériens adoptent à leur tour ce système et inventent l'écriture en stylisant ces signes jusqu'à l'abstraction et en leur donnant la valeur d'une idée (idéogramme) ou d'un mot (logogramme). On baptise cette écriture du nom de "cunéiforme" par ce que ces signes, tracés sur une tablette d'argile avec une tige de roseau, ont une forme de coin et de clou.