Des pharaons célèbres...

 

Pendant plusieurs millénaires, l'Egypte fut gouvernée par des familles royales.

Les somptueux tombeaux et les monuments érigés en l'honneur de ces familles sont pour nous extrêmement riches en informations sur les rois et les reines des grandes dynasties.

Narmer, l'un des plus anciens pharaons connus, a unifié l'Egypte vers 3100 av. J.-C. D'autres pharaons, comme par exemple Djoser et Khéops, sont connus pour les pyramides colossales qu'ils ont fait édifier.

Le titre de pharaon se transmettait par le sang. Mais il est arrivé que certains chefs militaires accèdent au pouvoir. Ce fut notamment le cas de Horemheb. L'Egypte a aussi connu des pharaons femmes. La plus célèbre fut sans doute la reine Cléopâtre, qui gouverna l'Egypte de 51 à 30 av. J.-C.

 


Aha :
1ère dynastie, vers 2950 av. J.-C. Connu également sous les noms de : Horus Aha et Hor Aha.

Sur une tablette, l'un des noms de la titulature du pharaon est Men. Cela suffit à beaucoup d'égyptologues pour assimiler Aha au légendaire roi Ménès, souverain fabuleux qui aurait fait entrer le monde et les hommes dans l'ère de la civilisation.

Des pharaons qui suivirent Aha dans la première dynastie, n'est sûr que l'ordre de leur succession tel qu'il figure sur un base de pierre exhumé des profondeurs de la pyramide de Saqqarah : Djer, Djet, Den Andjib, Semerkhet. Le dernier de ces souverains quelque peu obscurs, Qaa est représenté sur une stèle d'une rare finesse d'exécution provenant d'Abydos. Elle fut acquise par le Louvre en 1967. Qaa est enlacé étroitement par Horus à tête de faucon. Le regard du pharaon, fixé, comme fasciné, sur l'impassible profil d'oiseau du dieu, témoigne de la virtuosité de cet artiste d'il y a cinq mille ans.


Ahmosis :
Nouvel Empire, XVIII dynastie 1539-1514 av. J.-C. Nom égyptien : lâhmen (la lune est mise au monde). Nom de couronnement : Nebpehtyrê (Rê est maître de la force). Successeur : Aménophis Ier.

Ahmosis est de ces pharaons majeurs, souvent peu connus, qui périodiquement sauvèrent l'Egypte du déclin et de la division.

 


Alexandre le Grand :
Epoque grecque, dynastie macédonienne. 330-323 av. J.-C. Nom de couronnement : Mérymen Sétepenrê (L'aimé d'Amon, l'élu de Rê). Successeur : Philippe Arridhée.

Tout a été dit du conquérant aux cheveux d'or, celui que la mort fit seulement passer de la légende au mythe. Nulle force ne put arrêter sa marche victorieuse à travers un empire perse dont il s'empara tout entier. L'Egypte soumise depuis la défaite de Nectonébo reçut en libérateur cet Horus lointain dont elle fit un pharaon à part entière.

Accompagné de quelques fidèles, Alexandre traversa les déserts jusqu'à l'oasis de Siwa. Amon y rendait des oracles que l'on venait recueillir depuis toutes les rives du monde antique. Le dieu, comme Alexandre souhaitait l'entendre, le reconnut pour fils.

Son séjour éphémère à laissé cependant les plus durables traces. La Haute Egypte conserve aussi quelques traces du court règle d'Alexandre, l'aimé d'Amon. Sur l'un des murs extérieurs du temple de Louqsor, qu'il a fait restaurer, un relief le représente offrant une libation à Amon-Min ithyphallique. Laissant aux monarques locaux, sous le commandement d'un Grec d'Egypte, Cléomène de Naucratis, le soin de gouverner sa plus belle possession. Alexandre lança ses armées à la conquête de l'Orient, épopée fabuleuse que la mort interrompt à Babylone. C'est Philippe Arridhée, son demi-frère, simple d'esprit, qui reçoit l'Egypte en héritage.

Le corps embaumé d'Alexandre rejoint Memphis au pas lent d'un char d'or. Plus tard, son ancien général, fondateur d'une dynastie nouvelle, Ptolémée Ier, lui bâtira une somptueuse sépulture à Alexandrie, lieu de culte jusqu'au triomphe du christianisme. Le corps du génial fils d'Amon, que protégeait dit-on un cercueil de cristal, disparaîtra. Le lieu de sa tombe secrète alimente encore la fièvre de certains chercheurs.

 

Amenemhat Ier : Moyen Empire, XIIe dynastie, 1991-1962 av. J.-C. Nom grec : Amménémès Ier. Nom de couronnement : Sehetepibrê (Celui qui réjouit le coeur de Rê). Successeur : Sésostris Ier.

Ce serait au retour d'un expédition vers les mines du Sinaï, expédition forte de dix mille hommes, qu'Amenemhat, alors vizir, aurait renversé l'ectoplasmique Montouhotep IV dont le règne n'excéda pas deux.

Les débuts du règne d'Amenemhat sont cependant loin d'être aisés. Les partisans de la dynastie précédente opposent une résistance obstinée au nouveau pharaon.  Ménageant les élites locales et la noblesse, il crée également une administration centrale puissante qui lui assure un contrôle sur la totalité du pays. Autre réforme capitale, l'association au trône de son successeur, corégence qui sera la règle de toute la XIIe dynastie. Son fils, Sésostris (de son nom égyptien Sénousert), partage donc le pouvoir royal dès l'an XX du règne de son père, commandant ainsi l'armée dans des expéditions comme celle de l'an XXIV contre "les habitants des sables", "de vils Asiatiques" sévissant vers l'actuel Gaza.

L'une des oeuvres majeures du pharaon est justement la construction d'un ensemble de forteresses, le mur des Princes, censé décourager les infiltrations dans le Delta oriental. C'est pendant une autre campagne militaire, cette fois à l'ouest, contre les Timbiou, peuplade libyenne, que Sésostris apprend l'assassinat de son père, Amenemhat, victime d'un complet ourdi dans le harem.

 

Amenemhat II : Moyen Empire, XIIe dynastie, 1929-1895 av. J.-C. Nom grec : Amménémès II. Nom de couronnement : Noubkaourê (D'or sont les âmes de Rê). Successeur : Sésostris II.

Suivant l'usage établi dans la XIIe dynastie, les Amenemhat (Amon va de l'avant) succèdent aux Sésostris/Senousert (l'homme de la déesse Ousert, "la puissante"). Comme l'avait été son illustre père, Amenemhat II fut associé au pouvoir comme corégent, garantissant ainsi une succession sans heurt ni crise politique.

L'Egypte voit alors une nouvelle période de prospérité où fleurissent économie, commerce et arts. Les échanges s'étendront sous l'impulsion du nouveau pharaon jusqu'aux rives de l'Euphrate et à la Grèce comme le prouve le trésor découvert au sud de Louqsor, à Tôd, dans les fondations du temple de Montou, le dieu guerrier. Cadeau ou tribut, quatre coffres de bronze frappés du cartouche d'Amenemhat II recelaient des lingots d'argent et d'or, des bijoux, des sceaux babyloniens, des amulettes de lapis-lazuli et cent cinquante coupes d'argent, métal de tous le plus précieux car le plus rare.

En comprenant sa richesse latente, le pharaon entreprit la mise en culture du Fayoum, jusqu'alors simple terrain de chasse et de pêche dans les marécages et les eaux du lac Moeris.

Ses successeurs, Sésostris II et surtout Amenemhat II, feront de cette province presque oasienne le nome le mieux exploité et le plus fertile d'Egypte. C'est pourtant à Dachour, au sud de Saqqarah, qu'Amenemhat-Noubkaouré élèvera sa pyramide, non loin de celle où reposait Snéfrou depuis plus de six cents ans déjà.

 

Amenemhat III : Moyen Empire, XIIe dynastie, 1850-1796 av. J.-C. Nom grec : Amménémès et Prémarres. Nom de couronnement : Mimaâtrê (Celui qui appartient à la justice de Rê). Successeur : Amenemhat IV.

C'est un jour de 1796 av. J.-C. que l'âme divine d'Amenemhat s'envola vers le Soleil son père pour se confondre avec lui. Alors qu'il avait d'abord bâti une pyramide, "la Noire", à Dachour, c'est à celle d'Haouârah, dans son Fayoum bien-aimé, qu'il confia son corps préparé pour l'éternité. Le Fayoum, région quasi oasienne au nord-ouest du Caire, rendra au centuple les soins qui lui avait prodigués Pharaon pendant son règne. Le culte d'Amenemhat divinisé y restera en effet vivace plus de deux mille ans.

 

 

Aménophis Ier : Nouvel Empire, XVIIIe dynastie, 1524-1493 av. J.-C. Nom grec : Amenhotep. Nom de couronnement : Djéserkarê (Sainte est l'âme de Rê). Successeur : Thoutmosis Ier.

Aménophis, comme l'appelèrent les Grecs, poursuivit l'oeuvre de redressement entreprise par son père Ahmosis a qui était revenue la gloire de bouter les Hyksôs hors d'Egypte. Il restait fort à faire, en effet, pour que le royaume renoue avec l'ordre et la paix. Les Nubiens, jamais longtemps soumis, s'agitaient encore. Une expédition militaire permit de les ramener (provisoirement) à la raison et de restaurer la présence de l'Egypte jusqu'à la deuxième cataracte (au sud d'Abou-Simbel). La région fut placée sous l'autorité d'un "vice-roi de Kouch". L'une de ses missions était de veiller à l'extraction et à l'acheminement de l'or.

Préfigurant la passion de l'un de ses descendants, le futur Aménophis III, le pharaon s'éprit de culture. Karnak lui est redevable d'une de ses plus belles constructions, une chapelle d'albâtre, reposoir de la barque divine.

C'est cependant dans le domaine des lettres qu'Aménophis donne l'élan d'une véritable renaissance. En totale décadence depuis la fin du Moyen Empire; l'art et la science hiéroglyphiques retrouvent sous son règne la pureté et l'élégance des formes classiques.

Les textes anciens, héritage d'une histoire déjà millénaire, sont alors recensés et recopiés. Sa tombe - pratique nouvelle - est séparée de son monument funéraire. Les ouvriers chargés de la nécropole thébaine y établirent le culte d'Aménophis, culte souvent associé à des oracles et qui se prolongea jusqu'à la Basse Epoque. Le septième mois du calendrier devint "Celui d'Aménophis", mois de la fête du pharaon divinisé par la ferveur populaire.

 

Aménophis II : Nouvel Empire, XVIIIe dynastie, 1426-1401 av. J.-C.  Nom égyptien : Amenhotep Héqaïounou. (Amon est satisfait, prince d'Héliopolis). Nom de couronnement : Aakheperourê (Durables sont les manifestations de Rê). Successeur : Osorkon Ier.

Septième pharaon de la XVIIIe dynastie, Aménophis II reçut en héritable la détermination et le courage de son père, le grand Thoutmosis III. En revanche, le goût du conquérant de l'Asie pour la littérature et les choses de l'esprit ne trouva qu'un faible écho chez ce fils et héritier.

Les textes et les représentations d'Aménophis II font de lui un athlète d'exception, d'une force hors du commun. Cavalier émérite, il dompte lui-même les chevaux les plus ombrageux. Sur son char lancé au galop, il décoche de son arc -que lui seul peut tendre- des flèches qui transpercent des cibles de cuivre aussi aisément que de vulgaires papyrus.

Une telle vigueur permet à ce pharaon sportif de mater assez rapidement les cités asiatiques entrées en rébellion après la mort de Thoutmosis III. Ce jeune souverain se jetant personnellement dans la mêlée avec ardeur fait grande impression sur ses ennemis. Ses compagnons de guerre et de jeunesse recevront honneurs, évinçant des postes clés les clans anciens de dignitaires à la fidélité douteuse.

Dans un royaume prospère et un empire en paix, le pharaon athlète occupe alors son temps en contribuant à la splendeur des sanctuaires d'Amon. Il construit aussi, loin de Thèbes, de nombreux temples sur les rives nubiennes du Nil.

 

Aménophis III : Nouvel Empire, XVIIIe dynastie, 1391-1353 av. J.-C.  Nom de couronnement : Nebmaâtrê (Rê est le seigneur de la Vérité-Justice). Successeur de Thoutmosis IV.

Surmonté du kheprech, couronne bleue au liseré d'or, l'impeccable profil est finement ciselé, paraissant s'attarder sur les lèvres ourlées, le menton rond. La sérénité de l'expression, un peu distante comme il sied à un être divin, s'allie à une évidente sensualité. Ainsi apparaît Aménophis III sur un relief de calcaire dans la tombe du scribe royal Khaemat.

Le règne de ce pharaon esthète sera donc placé sous le signe de l'art, de la recherche du beau, marqué par une profusion de temples et de palais splendides. Gravé sur des scarabées de pierre verte faisant fonction de bulletins officiels, le récit de ses exploits cynégétiques est diffusé par tout le royaume. Est ainsi portée à la connaissance admirative de ses sujets, l'extermination par Sa Majesté, l'an II de son règne, de cent deux lions féroces et sanguinaires.

Premier pharaon né d'une reine étrangère, Aménophis III renforcera les liens avec ses voisins en épousant la fille du roi de Babylone et la soeur du roi de Mitanni, lointain et riche Etat des bords du Tigre.

Cette abondance se transmue en oeuvres d'art : sculptures, peintures, architectures, joailleries, tout semble fleurir. Le pharaon donne l'exemple, il multiplie les constructions qui ponctuent un règne éclatant et paisible. De ces palais ornés de fresques, de leurs jardins, des bassins où parmi les lotus glissaient des barques dorées, il ne reste malheureusement rien.

Le jeune homme fougueux qui chassait et luttait est devenu un hédoniste épris de bonheurs raffinés.

 

Aménophis IV : Nouvel Empire, XVIIIe dynastie, 1353-1336 av. J.-C. Nom égyptien : Amenhotep. Nom de couronnement : Neferkheperourê (Parfaites sont les manifestations de Rê). Nom adopté en l'an IV : Akhenaton (Splendeur d'Aton). Successeur : Toutankhamon.

Parce que son frère aîné meurt prématurément, Aménophis reçoit la double couronne dans le temple d'Amon vers 1353 av. J.-C. Peu de pharaons nourriront à ce point l'imaginaire oriental et occidental que celui dont on a fait l'inventeur du monothéisme.

Visionnaire génial et incompris, prophète inspiré pourtant plus humain et plus sensible qu'aucun autre pharaon, le mythe d'Akhenaton est encore magnifié par son épouse favorite, Nefertiti, dont les bustes nous ont livré l'impeccable beauté.

Souverains à la fois hors du monde par leur souci mystique et proches des hommes, adorateurs zélés d'un dieu unique et sans visage mais parents et époux attentifs et tendres, ces images séduisent par la proximité qu'elles établissent soudain avec notre sensibilité moderne.

De ce règne vécu par Pharaon comme un songe éveillé, reste l'étrange et parfois émouvante esthétique d'un art qui paraît avoir lui aussi désiré s'affranchir des lois communes. Loin des scènes conventionnelles où le pharaon guerroie, chasse ou accomplit les rites, la famille royale est surprise dans les attitudes du quotidien, dans des épanchements tendres entre époux, leurs enfants sur les genoux.

Rien, en revanche, ne permet d'expliquer vraiment la déformation systématique des traits et des silhouettes, visages démesurément étirés, corps difformes plantés sur des jambes torses et grêles. On a parfois attribué cette plastique à une disgrâce physique d'Akhenaton. Or, conjointement à ces représentations, existent des bustes et des statues du roi dont l'aspect n'a rien de très ordinaire.

La momie d'Aménophis IV apporterait peut-être quelques éléments de réponse mais elle a disparu, gisant dans quelque cachette, prolongeant ainsi l'énigme du "pharaon maudit" dont les noms furent partout effacés, martelés et omis des listes royales pour que l'au-delà refuse jusqu'à son ombre.

 

Ay : Nouvel Empire, XVIIIe dynastie, 1326-1323 av. J.-C.  Nom de couronnement : Kheperkheperourê (Les formes de Rê se manifestent). Successeur : Horemheb.

Dignitaire comblé d'honneur par Akhenaton, Ay It Netcher, ("le Père Divin"), se hâte de renier le culte du Disque dès la mort du pharaon.

Neuf ans plus tard, il s'approprie le pouvoir et épouse Ankhesenamon, la jeune veuve de Toutankhamon (qui devient donc la femme de son grand-père). C'est, semble-t-il, avec fort peu d'enthousiasme puisque l'on sait qu'elle fit appel, à la mort de son premier mari, au roi des Hittites pour convoler avec l'un de ses fils. Ce prince infortuné fut assassiné en chemin par les soins du général Horemheb qui avait pour lui-même des ambitions royales.

Fort âgé, Ay lui cédera la place au bout de deux ans. La tombe du Père divin qui avait conduit les funérailles de Toutankhamon connut un sort funeste. A peine sur le trône, Horemheb détruisit avec la plus grande méthode son sarcophage, martelant sur les parois son visage et son nom. Sa momie subit sans doute un traitement aussi radical.

 

 

Cambyse : Basse époque, XXVIIe dynastie (dynastie perse), 525-522 av. J.-C. Nom de couronnement : Mésoutirê (Descendant de Rê). Successeur : Darius Ier.

Fils de Cyrus qui tenait déjà sous son emprise l'Iran, l'Anatolie et le royaume de Babylone, Cambyse s'empare sans grande difficulté de l'Egypte. L'infortuné Psammétique III, à peine monté sur le trône, n'était pas de taille à résister : il s'enfuit à Memphis après la défaite de son armée.

Au terme d'un siège sans espoir, le pharaon est prisonnier du Perse puis déporté à Suse où il sera contraint au suicide. Une fois encore l'étranger s'empare de l'Egypte que les dieux abandonnent. Ils puniront cependant la morgue insensée de Cambyse. Couronné "descendant de Rê", il n'hésite pourtant pas à envoyer une armée mettre à sac l'oasis de Siwa, l'oasis occidentale où Amon rend des oracles que l'on vient consulter de l'au-delà des mers.

Convoitant les trésors supposés du temple, Cambyse lance à travers les sables des milliers de soldats qu'une tempête de sable engloutira. Nul, jusqu'à aujourd'hui, n'a pu retrouver la trace de ceux qui venaient profaner le sanctuaire d'Amon, le caché.

Cambyse a bien pris titulature pharaonique maison nom entouré du cartouche sonnera toujours comme celui d'un roi perse, conquérant sans autre légitimité que la force de ses années barbares.

 

Chéchanq Ier : IIIe période intermédiaire, XXIIe dynastie, 945-924 av. J.-C. Nom de couronnement : Hedjkheperrê Sétepenrê (Brillante est la manifestation de Rê, l'élu de Rê). Successeur : Chéchanq II.

Par son mariage conclu avec la fille de l'obscur Psousemès II, Chéchanq assure un semblant de continuité avec la dynastie précédente. Or, comme l'attesterait à lui seul son nom, c'est une dynastie d'origine libyenne qu'il fonde. Elle va gouverner l'Egypte pendant deux cent ans. Chéchanq va redonner à l'Egypte un lustre depuis longtemps perdu.

 

 

Chéops (Khéops) : Ancien Empire, IVe dynastie, 2588-2566 av. J.-C. Nom égyptien : Khnoum Khonfoui (Khnoum me protège). Successeur : Chéphren.

Celui que les Grecs appelèrent Chéops souffrit très tôt d'une réputation détestable, à l'opposé de son père le bon roi Snéfrou. Il commença par fermer tous les temples et interdit d'offrir des sacrifices puis il contraignit les Egyptiens à travailler pour lui, c'est-à-dire à construire sa pyramide.

Un peu à la manière de Djoser, la célébrité de sa pyramide est inversement proportionnelle à ce que nous savons de la vie de celui qui la fit bâtir. Chéops exerça comme Snéfrou un contrôle strict sur un appareil de production parfaitement organisé et rendant à plein, qu'il s'agisse de l'agriculture ou des mines du Sinaï.

 

Chéphren : Ancien Empire, IVe dynastie, 2509-2484 av. J.-C. Nom égyptien : Rêkhaf (Il apparaît comme Rê). Successeur : Mykérinos.

Alors qu'Hérodote en fait le frère de Chéops, il est maintenant établi que Chéphren en est le fils, succédant au règne très bref d'un autre rejeton royal, Rédjedef (appelé aussi Didoufri).

Sa vie est encore plus obscure que celle de son père, qu'il imitera dans le colossal en construisant une deuxième pyramide, un peu moins élevée il est vrai. Elle était reliée par une allée à un baste temple de calcaire et de granite rouge bâti en bordure des terres cultivées. Autre élément spectaculaire et célébrissime du complexe funéraire, le sphinx, taillé à même la roche. Son visage reproduit les traits de Chéphren lui-même, gigantesque portrait royal offert aux rayons du soleil levant.

 

Cléopâtre VII : Période ptolémaïque, 51-30 av. J.-C. Nom épithète : Netcheret Méritès (La déesse aimée de son père).

Avec sa dernière reine, l'Egypte indépendante lance un ultime et fabuleux éclat. Les années qui précèdent l'accession au pouvoir de Cléopâtre, septième du nom, sont pourtant confuses et teintées de sang. Frères et soeurs-épouses se trahissent et s'entretuent, nouant de dangereuses alliances avec Rome, puissance insatiable et sans plus de rivale. Ptolémée XII ne sort ainsi vainqueur d'un imbroglio typiquement alexandrin que grâce à l'appui des légions romaines.

Sa fille Cléopâtre hérite de ce trône chancelant et épouse son frère Ptolémée XIII. Celui-ci digne héritier des moeurs familiales, projette d'assassiner sa soeur. Le complot éventé à temps, Cléopâtre s'enfuit en Syrie, mais pour bientôt revenir en Egypte à la tête d'une armée.

Quelques trahisons et assassinats plus tard, César se rallie au parti de Cléopâtre, subjugué par ses charmes. Sans être la beauté fatale à la plastique impeccable qu'en fit l'iconographie ancienne et moderne, Cléopâtre éblouit par sa culture, son esprit, un sens très oriental du luxe et de la fête. A ces avantages s'ajoutent une intelligence vice et un rare sens politique. Si elle épouse, pour se conformer à la tradition, un autre de ses frères, Ptolémée XIV, c'est Ptolémée XV-Césarion, le fils de son amant, qu'elle présente aux dieux. Elle espère ainsi en faire le maître de l'Orient et de l'Occident, et accomplir le rêve interrompu d'Alexandre.

Les dieux, on le sait, en décident autrement. Après un séjour à Rome et après l'assassinat de César, c'est entre les mains d'un autre général, Antoine, qu'elle place son espoir et la fortune de l'Egypte. Une bataille navale fameuse et fatale, à Actium, le 2 septembre 31 av. J.-C., brisera les rêves et la vie de la dernière reine d'Egypte.

Antoine se transperce de son glaive. Ne pouvant s'imaginer exhibée comme trophée dans le défilé du vainqueur, Cléopâtre choisit la mort. La morsure d'un aspic caché dans une corbeille de figues sera le dernier acte d'une tragédie qui voit la perte et d'une reine et d'un pays riche de quatre mille ans de civilisation splendide.

Octave, vainqueur peut-être admiratif de ce couple déjà légendaire, fait inhumer Antoine et Cléopâtre dans le mausolée qu'ils s'étaient construit.

 

Darius Ier : Basse Epoque, XXVIIe dynastie (dynastie perse) 522-485 av. J.-C. Nom de couronnement : Sétourê (Mage de Rê). Successeur : Xerxès.

Aussi étrange que cela puisse paraître, Darius, fils de Cambyse, conquérant perse de l'Egypte, a laissé à la postérité le souvenir d'un pharaon modèle. Un de ses premiers actes bénéfiques a été d'évincer le sinistre satrape Aryanès, qui voulait faire de l'Egypte sa propriété.

Darius, qui se rendit au moins une fois dans la plus belle province de son empire, manifesta une dévotion marquée pour le panthéon égyptien. Non content de restaurer quelques temples décatis et de redonner sa beauté au sanctuaire de Neith à Saïs, il en fit ériger un dans l'oasis de Kharga. Sa sollicitude va également aux choses de ce monde. Par ses ordres, le canal reliant Péluse à la mer Rouge est achevé.

 

Djoser (ou Djéser) : Ancien Empire, IIIe dynastie 2617-2599 av. J.-C. Nom d'Horus : Netery-Khet (Celui dont le corps est divin). Successeur : Sekhemekhet.

Bâtisseur du premier monument en pierre taillée du monde, une pyramide haute de soixante mètres au centre d'un immense complexe funéraire, et bénéficiaire de la première statue grandeur nature connue dans l'histoire, Djoser n'a laissé d'autres traces que ces splendeurs.

Sa vie nous est pratiquement inconnue, alors que chaque jour et par myriades des visiteurs s'extasient à Saqqarah sur la force et l'élégance des constructions réelles ou factices, visibles ou souterraines, conçues par le génial Imhotep pour entourer la pyramide à degrés qui dominait Memphis. Astronome, scribe, prêtre, médecin, vizir et architecte, Imhotep est adoré, à l'époque saïte, comme guérisseur.

Entre la pyramide et le temple funéraire, un curieux édicule de pierre, le serdab, renfermait la statue de Djoser assis, drapé dans le grand manteau blanc du jubilé. On peut en voir aujourd'hui la copie - l'original est au musée du Caire - par deux trous ménagés dans la paroi du calcaire. Le visage aux traits rudes et sévères de Celui dont le corps est divin, fixe le visiteur de ses orbites vides - des voleurs ont arraché les yeux de cristal - mais le regard sans yeux du pharaon n'en est que plus intense, à son image, puissant et mystérieux.

 

Hatchepsout : Nouvel Empire, XVIIIe dynastie 1471-1456 av. J.-C. Nom de couronnement : Maâtkarê (La justice est le Kâ de Rê). Successeur : Thoutmosis III.

Fille et soeur-épouse de pharasons - Thoutmosis Ier et Thoutmosis II - cette trop grande proximité du pouvoir persuada peut-être Khenemet-Imen-Hatchepsout, Celle qu'embrasse Amon, la première des femmes, d'être pharaon elle-même et à part entière.

Texte de : http://nefercoco.free.fr/hatche.html

Cette description, faite par Hatchepsout elle-même, confirme la complexité du personnage : tantôt femme (pour séduire sans aucun doute Senenmout), tantôt homme (pour plaire au peuple qui ne peut reconnaître une femme pour pharaon), sa forte personnalité lui a sans doute permis d'accumuler cette succession de triomphes qu'on lui connaît.

Mais à partir de son couronnement, elle ne tint plus à être reconnue comme une femme. Elle troqua robe-fourreau et couronne de reine contre pagne court, némès et fausse barbe. L'abondance de statues la représentant masculine prouve qu'elle ne faillira pas dans son désir de devenir Roi Hatchepsout.

Ainsi travestie, elle devenait l'égale des pharaons, maintenant l'ordre de Maât et pouvant accéder à la personnification vivante d'Horus.

Femme malgré tout, elle s'éprit donc de Senenmout, issu de famille pourtant modeste mais dont l'ambition lui permit d'accéder aux faveurs de la reine. Il devint alors son premier conseiller et précepteur de la princesse Neferoure, accumulant richesses et titres, abusant petit à petit de sa confiance.

Découvert, la réponse de Hatchepsout ne se fit pas attendre : un roi ne peut accepter la trahison. Senenmout perdit immédiatement ses titres et disparut mystérieusement. Cette affaire affaiblit toutefois Hatchepsout qui perdit la couronne deux ans après la chute de son "fidèle", laissant Thoutmosis III seul pharaon d'Égypte.

 

Hérihor (Siamon) : Troisième période intermédiaire. Les Rois Prêtres, 1080-1074 av. J.-C. Nom de couronnement : Hemnetchertepyenimen (Le premier prophète d'Amon). Successeur : Piankh

Texte de : http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9rihor

Premier roi-prêtre, Manéthon l’appelle Hérihor. Il crée un nouveau système chronologique, la dynastie des grands prêtres d'Amon à Thèbes, dynastie parallèle aux XXIe et XXIIe dynasties. Quatorze autres grands prêtres lui succèdent à la tête de cette dynastie.

Il est peut-être le fils d'Amenhotep, premier prophète d'Amon, déposé et déporté à Hardaï lors de l'occupation de Thèbes par les armées du vice-roi de Nubie, Panéhésy.

Dans sa XIXe année de règne, Ramsès XI ordonne à Hérihor, alors vizir et premier grand prêtre d'Amon une reprise en main de la Haute-Égypte. Après avoir rétablit l’ordre, Hérihor s’attribut des titres royaux et proclame en -1080 la renaissance basée à Thèbes. Il fonde un contre pouvoir dans le Sud sur la Haute-Égypte et forme ainsi un royaume politiquement aux mains des grands prêtres d’Amon, qui sont aussi des chefs de guerre. Ce royaume cohabitera dix ans avec le dernier Ramsès.

Son épouse Nedjemet, fille de Ramsès X, qui décède longtemps après lui, meurt avec le titre de Mère du roi, ce dernier étant peut-être le roi Amenemnesout.

 

Horemheb : Nouvel Empire. XVIIIe dynastie, 1323-1293 av. J.-C. Nom de couronnement : Djéserkhepérourê Sétepenrê (Saintes sont les manifestations de Rê, l'élu de Rê). Successeur : Ramsès Ier

Texte de : http://www.osirisnet.net/tombes/pharaons/horemheb/horemheb.htm

Le Général Horemheb , d'origine non royale, a commencé sa carrière militaire sous le règne d'Akhénaton. Brillant soldat, il gravit rapidement la hiérarchie et devient Général, puis Général en chef. Sa carrière militaire se poursuivra sous le règne de Toutankhamon pendant lequel il est fort probable qu'il exercait la réalité du pouvoir. Dans la confusion de la période post amarnienne, et sous le règne d'un enfant-roi, il est très probable que la cohésion du pays et la stabilité de ses frontières reposaient en grande partie sur lui.
Pourtant, il ne pourra pas se saisir du pouvoir à la mort de Toutankhamon, et devra laisser le vieux Aÿ monter quelques années sur le trône.
A la mort de celui ci, Horemheb va enfin pouvoir ceindre la Double-Couronne.
La tombe civile qu'Horemheb s'était faite construire à Saqqara a été retrouvée il y a quelques années par G.T. Martin. Des fragments en étaient déjà connus au Musée de Leyde, ainsi qu'à celui de Berlin.
En voici une vue de synthèse par A.Gotarelli.

Le Pharaon. Avec lui, ce sont les militaires qui arrivent au pouvoir dans le Double-Pays. Les péripéties de la période amarnienne sont gommées, le culte thèbain d'Amon retrouve sa primauté.
Djeser-Kheperou-Re (env . 1319-1292) est classiquement considéré comme le dernier Pharaon de la XVIIIème Dynastie. En fait, il constitue le début de la XIX ème Dynastie, et on pourrait même dire qu'il constitue une dynastie à lui seul.
N'ayant pas eu d'enfants, il va choisir son fidèle compagnon d'armes Pa-Ramessou (le futur Ramses I) pour lui succéder, ayant déjà perçu la grandeur du fils de celui ci, le futur Séthy I.

La tombe royale. C'est la réalisation la plus innovante qu'Horemheb ait laissée à Thèbes.
Son plan conjugue une rupture d'axe, telle qu'au début de la dynastie, avec le plan rectiligne des tombes amarniennes.
Sa décoration qui mélange le relief levé sur fond de peinture bleue est de haute qualité, bien qu'elle n'ait pas été entièrement achevée.
On trouve inscrit sur les parois le premier exemplaire du "Livre des Portes", où des portes monumentales ponctuent chaque heure de la nuit, nouvelle conception du périple nocturne du soleil.

 

Ménès : Epoque thinite, Ire dynastie, 3000 av. J.-C.

Texte de : http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9n%C3%A8s

On considère généralement qu'il est le roi appelé Méni (ou Mény) par la liste royale d'Abydos et le papyrus de Turin, et Ménès par Manéthon qui lui compte soixante ans de règne. On a retrouvé un nom Ménès sur une tablette du roi Aha mais c'est peut-être un roi défunt honoré par son successeur. Certaines hypothèses donnent à la racine mn (qui, inscrit dans un sérekh, forme le nom de ce roi) le sens de "Celui qui établit", alors que d'autres lui donne le sens de "quelqu'un".

Ménès est le premier pharaon représenté, portant la coiffe symbole de l'unification des royaumes de Haute et Basse-Égypte. Il semble qu'il ait apporté une grande prospérité au pays. Il crée des places fortes dans la région de Gaza et une seconde capitale au point de jonction des deux pays à Memphis, qui avec This, dont il est originaire, lui permet de mieux contrôler le pays. Il semble qu'il soit le premier à porter la double couronne, le pschent. Ce fait se renouvèlera à Memphis jusqu'à l'époque grecque. Il épouse Neith-Hotep et a un enfant, probablement son successeur Hor-Aha.

 

Merenptah : Nouvel Empire. XIXe dynastie, 1213-1204 av. J.-C. Nom de couronnement : Baenrê mérynetcherou (L'âme de Rê, l'aimé des dieux). Successeur : Amenmès

 Texte de : http://www.egypteinedite.be/merenptah.htm

Merenptah est le treizième fils de Ramsès II et de la reine Isisnefret. Il est monté sur le trône d'Egypte désigné par son père de son vivant. Bien que n'étant pas destiné à devenir Pharaon, il lui revint la tâche de diriger le "Double Pays" à la mort de Ramsès II qui régna 67 ans. Tous ses frères ayant déjà rejoints leurs ancêtres.

Il régna sur l'Egypte une dizaine d' année avant de rejoindre à son tour les Dieux. Bien que sur la statue ci-contre, il parait assez jeune, il monta sur le trône d'Egypte assez proche de la soixantaine. Cette statue conservé au musée du Caire représente, en fait, un portrait idéalisé. Il ne s'agit pas de le représenter réellement mais bien de montrer ses capacités à gouverner. On retrouve certaines caractéristiques de son père dans ce portrait ainsi que des témoignages encore présents de l'Art amarnien. Les oreilles, assez grandes, prouvent, tout comme à la XIIe dynastie, que Pharaon est à l'écoute de son peuple.

A sa mort, ce sera son fils Sethi-Merenptah qui montera sur le trône d'Egypte sous le nom de Sethi II.

Dès le début de son règne, il se fit construire un temple ainsi qu'une tombe dans la Vallée des Rois. Pour son temple, il "ré"employa des matériaux en provenance essentiellement du temple d'Amenhotep III situé tout près. En effet, son temple est situé entre le Ramesseum et le temple d'Amenhotep III qui se trouvait juste derrière les fameux colosses de Memnon.

 

Montouhotep II : Moyen Empire. XIe dynastie, 2059-2009 av. J.-C. Nom de couronnement : Nebhépatrê (Le Seigneur Rê est satisfait). Successeur : Montouhotep III

Roi de la 11e dynastie qui régna vers 2033-1982 avant J.-C. Il réunifia l'Egypte et est considéré comme le premier souverain du Moyen Empire. Il restaura de nombreux temples en Haute-Egypte et fit édifier son temple funéraire au pied de la falaise de Deir el-Bahari.

 

 

 

 

Mykérinos : Ancien Empire. IVe dynastie, 2480-2462 av. J.-C. Nom égyptien : Menkaourê (Durable comme les âmes de Rê). Successeur : Chepseskaf

Texte tiré de : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mykérinos

Mykérinos est le nom grec du pharaon de l'Ancien empire égyptien (IVe dynastie). Sur le Papyrus de Turin, il est appelé Menkaouré. Il aurait régné approximativement de 2532 à 2515 avant notre ère et aurait succédé à Khéphren et précédé Chepseskaf. On lui attribut la plus petite des trois grandes pyramides du plateau de Gizeh.

Le nom de Mykérinos, comme celui de son père Khéphren et celui de son grand père Khéops, reste attaché à l'édification d'une des trois grandes pyramides de Guizeh. Nous ignorons presque tout des événements qui marquent son règne. Le papyrus de Turin indique qu'il aurait régné dix-huit années avant de céder le trône à son fils Shepseskaf, le dernier roi de la IVe dynastie. Hérodote brosse de lui le portrait d'un roi libéral et soucieux d'équité. Il aurait ainsi de lui-même pris la décision de bâtir une pyramide de dimensions beaucoup plus modestes pour ménager son peuple, l'anecdote reste toutefois peu vérifiable. Cette pyramide, qui s'élève à l'extrémité Sud du plateau de Guizeh, ne représente qu'un dixième du volume de la pyramide de Khéops (hauteur 66 m , côté 108 m). Des vestiges du temple funéraire érigé au pied de la pyramide donnent la mesure de la perfection que les architectes de Mykérinos ont recherchée dans la mise en œuvre de la construction : certains blocs, appareillés à joints vifs, atteignent en effet le poids de 200 tonnes. Beaucoup de sculptures proviennent de ce complexe funéraire, statues du roi en majesté et triades le représentant debout avec la déesse Hathor et des personnifications des nomes d'Egypte. Le règne de Mykérinos, riche de réalisations monumentales, clôt dans l'art égyptien le chapitre des grandes pyramides.

 

Nârmer : Période prédynastique. vers 3000 av. J.-C. Nom d'Horus : Le poisson chat qui frappe. Successeur : Aha

Dans le serekht, forme primitive du cartouche, le nom est réduit à deux signes : un poisson, nar, et un ciseau, mer. Ce nom apparaît sur deux objets trouvés dans un même dépôt, à Hiérakonpolis : une tête de massue et une palette de schiste vert. Outre sa beauté - elle est décorée sur deux faces - cette palette à fard a l'exceptionnel intérêt de représenter le premier récit historique de l'Egypte enfin unifiée par Nârmer comme l'attestent la couronne blanche et la couronne rouge dont il est alternativement coiffé.

 

 

 

Ounas : Ancien Empire. Ve dynastie, 2350-2321 av. J.-C. Successeur : Téti

Ounas va régner près de trente années, l'Egypte est alors prospère et commerce avec Byblos et la Nubie.

Ounas est un grand bâtisseur, il fait bâtir temples et palais un peu partout, il a laissé un si bon souvenir de lui que plus de mille ans après sa mort, au Nouvel Empire, le prince Khâemouaset, fils de Ramsès II restaure sa pyramide et y appose de nouveau le nom d'Ounas disparu depuis bien longtemps.

Ounas, n'ayant sans doute pas d'héritier mâle, une nouvelle dynastie lui succède, la VIème dynastie avec Téti qui a épousé une de ses filles, Ipout I.

 

Pépi Ier : Ancien Empire. VIe dynastie, 2289-2247 av. J.-C. Nom de couronnement : Méryré (L'aimé de Rê). Successeurs : Merneré et Pépi II.

Texte de : http://membres.lycos.fr/egyptedan/pharaons/pepi1.html

Fils de Téti et de la Reine Ipout, il fut le troisième roi de la 6eme Dynastie. Bien que monté très jeune sur le trône, Pépi régna plus de cinquante ans, des inscriptions découverte à Hatnoub en témoignent, et fut un dirigeant innovateur dont le rôle militaire fut très offensif.

Il attaqua les Bédouins dans le Sinaï et au sud de la Palestine. Il conduisit aussi une campagne en Nubie et y établit des postes de commerce et des garnisons. C'est le nom de son monument funéraire, Mn-fr, qui fut donné à la capitale, nommée à l'origine Hiku-Ptah, qui fut renommée Mennefer ou Menfi.

Les Grecs ultérieurement traduisirent son nom en Memphis. Les statues de cuivre de Pépi furent découvertes dans le temple de Hierakonpolis, et sont exposées au Musée du Caire. Sa première épouse disparu après qu'elle ait été compromise dans un complot de harem en vue de renverser le trône.

Ensuite il épousa les deux filles d'un nomarque d'Abydos nommé Khoui. Toutes deux portaient le nom de Ankhnesméryré. L'une d'elles fut la mère de Mernerê, qui succéda à Pépi Ier et ne régna que cinq ans, l'autre fut celle de Pépi II.

 

 

 

Pépi II : Ancien Empire. VIe dynastie, 2248-2147 av. J.-C. Nom de couronnement : Neferkarê (Parfaite est l'âme de Rê).

Intronisé dès sa naissance, Pépi II aura le plus long règne de l'histoire égyptienne et peut-être même de l'histoire de l'humanité : 94 années ! Sa mère, la reine Ankhnesméryré, représentée par une gracieuse statuette d'albâtre tenant son fils et pharaon sur les genoux, sera régente dans l'ombre du vizir Djâou.

Les très longues années pendant lesquelles Pépi va gouverner seront fatales au pouvoir des pharaons. Déjà très prononcée sous le règne de son père Pépi Ier, la tendance à l'autonomie des pouvoirs locaux va en s'accentuant de manière irréversible. Les gourverneurs de nome, les monarques, n'ont plus de soumission au pouvoir central que très théorique.

Le pharaon que l'on image affaibli par un grand âge qui le rend indifférent peut-être au sort d'un pays miné par des menaces intérieures et extérieures, entraîne avec sa mort la fin de la VIe dynastie et du Moyen Empire. S'ensuit pour la population une période de chaos et de souffrance dans une Egypte déchirée par les guerres de clans des potentats locaux et ravagée par de régulières famines. Le pouvoir des pharaons de Memphis s'arrête sitôt franchies les murailles de la ville.

 

Ptolémée Ier (Sôter Ier) : Dynastie ptolémaïque ou lagide, 305-282 av. J.-C. Nom de couronnement : Mérymen Sétenpérê (L'aimé d'Amon, l'élu de Rê).

Depuis dix ans déjà, Ptolémée exerçait le pouvoir en tant que satrape d'Egypte. Il put enfin se couronner roi, à la mort du frère d'Alexandre, semi-crétin qui ne gouverna jamais qu'en théorie. Fils de Lagos (d'où le nom de dynastie lagide), Ptolémée Sôter, sauveur, installe en Egypte pour trois siècles un pouvoir hybride. De culture grecque et participant donc de l'histoire du monde hellénique, le règne des quatorze Ptolémée se pose également en continuateur de l'histoire égyptienne.

Les Ptolémée développent également une véritable politique coloniale, en particulier au Fayoum, que peuplent les clérouques, vétérans de l'armée lagide. Des villes et des villages sont fondés, des cultures nouvelles introduites, l'irrigation perfectionnée. Dans cette province dont ils firent la plus prospère du royaume, les Grecs, tout en gardant la fierté de leurs origines, se mêlent volontiers à la population égyptienne.

Comme chacun sait, l'ultime reine lagide d'Egypte, la mythique Cléopâtre VII, ne pourra préserver son royaume de l'impérialisme romain qui, en 30 av. J.-C., ajoute l'Egypte au nombre de ses provinces.

 

Ramsès II : Nouvel Empire, XIXe dynastie, 1279-1213 av. J.-C. Nom de couronnement : Ousermapâtrê Sétepenrê (La justice de Rê, l'élu de Rê). Successeur : Merenptah

Ramsès II fut certainement le pharaon dont le long règne lui permis d'accomplir des prouesses. Il fut un roi incontesté et un homme dont le sens architectural fut le plus développé. Il fut surnommé Ramsès le Grand car tout dans sa vie fut grandiose et rempli d'excès : son règne fut le plus long de l'Egypte ( 67 ans ), il eut plus de 100 enfants, bâtit plus de temples en l'honneur des dieux qu'aucun autre pharaon et ses représentations sculptées dans la pierre sont des colosses.

Fils de Séti 1er et de Touy, Ramsès le Grand monte sur le trône à l'âge de 16 ans. Il a été placé très tôt ( il semblerait à l'âge de 10 ans ) à la tête de l'armée égyptienne avec son père.

"Je fus le roi dès mon enfance, telle une créature de Dieu, et je m'assis en paix sur le trône. Le dieu Amon-Rê m'a choisi, il m'a trouvé au milieu de centaines de villes et m'a promis, de ses propres mains, seigneur du Sud et du Nord".

Il épouse rapidement Néfertari. Elle fut la "grande épouse royale". Elle est d'ailleurs représentée sur tous les monuments qu'il fit construire et à sa mort, il lui fit ordonner une tombe somptueuse. Elle lui donna 5 fils et 4 filles. Ramsès eut 8 femmes mais la plus importante, celle qu'il aima le plus fut certainement sa première épouse, la reine Néfertari. Pour elle, il construisit le petit temple à Abou Simbel où elle est représentée de la même taille que lui. A samort, il lui fit creuser une tombe splendide ornée de représentation exaltant sa beauté. Beaucoup de chiffres sont annoncés au sujet du nombre d'enfants qu'aurait eu le pharaon : selon Champollion et Lepsius, 160 enfants, selon James Breasted, presque 200 enfants, selon Farouk Gomaa moins de cent. Il fut en tout cas un souverain très prolifique.

Sa première tache en accédant au trône fut de chasser les Hittites qui occupaient la Palestine et la Syrie. Ramsès II, trahi, n'arrivera pas à les battre dans la fameuse bataille de Kadesh . Cependant il signa un traité de paix avec eux. C'est le premier traité international, représenté sur une grande tablette d'argent gravée. Le texte fut gravé en hiéroglyphe sur les murs de Karnak. L'exemplaire hittite fut placé à Héliopolis aux pieds du dieu Rê. Il fut signé en 1278 avant JC et rétablit la paix dans l'Egypte pendant 40 ans. Ramsès II épousa 12 ans plus tard la princesse hittite.

Dès lors, il put se consacrer à sa passion : l'architecture. Il ordonna la construction d'édifices grandioses, à la hauteur de sa puissance. L'Egypte devint un immense chantier au service du souverain. Partout dans le pays on immortalisait sa grandeur dans la pierre. Il voulait ainsi marquer le fait que son pouvoir venait de dieu et qu'il était incontestablement un pharaon puissant, d'où la construction de Louksor, Abydos, Abou Simbel, Tanis, Memphis, Héliopolis, Pi-Ramsès. Les monuments à sa gloire prolifèrent, d'une grandeur rarement inégalé.

Il mourut à l'âge de 83 ans, 67 ans de règne. On lui compte plusieurs centaines d'enfants, le chiffre exact ne peut être donné. Il fut embaumé puis conduit à Thèbes.

 

Scorpion Ier : Période prédynastique, vers 3150 av. J.-C. Successeur : Scorpion II

Récemment découverte (en 1988) dans la nécropole archaïque d'Abydos, la riche sépulture de ce roi repousserait en deuxième position dans la chronologie des souverains égyptiens le roi Scorpion qu'il conviendrait donc d'appeler Scorpion II.

Les inscriptions sur certains des objets entreposés dans cette tombe, en attendant de livrer tous leurs enseignements, confirment au moins que l'écriture était déjà très largement utilisée à cette période.

 

Séthi Ier : Nouvel Empire, XIXe dynastie, 1291-1279 av. J.-C. Nom de couronnement : Menmaâtrê (Ferme est la justice de Rê). Successeur : Ramsès II

Le second pharaon de la XIXe dynastie (le premier régna juste deux ans) inaugure les deux traits majeurs de la politique des Ramessides : une volonté impérialiste très affirmée et, en matière de monument, un goût prononcé pour le colossal.

Frappant à l'ouest, Séthi refroidit très vite l'ardeur belliqueuse des Libyens. A l'est, il remet de l'ordre parmi les Bédouins qui rendaient le Sinaï peu sûr et interdisaient la route de la Palestine. Il rend cette dernière à l'empire égyptien et remonte jusqu'aux rives de l'Oronte. Devant la ville de Quadesh, là où s'illustra son fils Ramsès II, il est arrêté dans sa reconquête par les Hittites. Son empire presque reconstitué, l'Egypte peut jouir d'une de ces périodes de paix et de prospérité qu'elle s'empressera toujours de vouer aux constructions sacrées.

De son règne d'une douzaine d'années, Séthi nous lègue quelques-uns des plus beaux monuments de la Vallée du Nil. Dans le temple d'Osiris à Abydos, les reliefs aux couleurs encore vives sont d'une délicatesse d'exécution inégalée. Le perpétuel chantier de Karnak voit s'achever enfin sa grande salle hypostyle et ses puissantes colonnes, pour les plus élevées hautes de vingt-trois mètres, sont frappées du cartouche de Celui de Seth, divinité tutélaire de la dynastie.

La tombe de Séthi cède également au gigantisme : la plus longue (cent mètres de couloir), la plus profonde mais également la plus décorée, ornée de peintures toutes de fraîcheur et de grâce. Dans la chambre funéraire, le sarcophage est d'albâtre translucide gravé à l'intérieur comme à l'extérieur de textes tirés du Livre des Portes.

En dépit de chausse-trappes, de puits et de fausses portes habilement aménagés, la tombe était déjà entièrement pillée lorsqu'elle fut inspectée deux siècles plus tard. Le grand prêtre d'Amon, Héridor, remisa la momie de Séthi dans la cachette de Deir el-Bahari, avec ceux des Grands Dieux dont les sépultures étaient vides de tous leurs trésors.

 

Snéfrou : Ancien Empire, IVe dynastie,  2561-2538 av. J.-C. Nom de naissance : Snéfrou (Celui de beauté). Successeur : Chéops (son fils)

Parents : Houni et Meresânkh Ier

Snéfrou fut le fondateur de la 4e dynastie et un bâtisseur exceptionnel. L’équilibre intérieur du pays et l’autorité bienveillante du monarque permirent la construction des célèbres pyramides de Snéfrou. L’une d’elles fut construite à Meidoum, et les deux autres à Dachour. La plus au sud est appelée rhomboïdale en raison de sa forme particulière : la pente se brise à mi-hauteur de l’édifice.

Les campagnes militaires de Snéfrou furent sans doute très limitées. En revanche, les expéditions commerciales se développèrent. De nombreux échanges eurent lieu entre l’Egypte et l’actuel Liban. Snéfrou fit également exploiter les ressources de Nubie, royaume situé au Sud de la 3e cataracte du Nil.

De plus, toute l’activité intérieure et extérieure du pays s’intensifia : construction de temples, ateliers d’artistes de plus en plus sollicités… C'est aussi sous le règne de Snéfrou que la fonction de vizir (Tâty en ancien égyptien) apparu. Le vizir administrait le royaume au nom du roi.

Snéfrou restera dans les mémoires comme un pharaon exceptionnel, grand bâtisseur et symbole d’une Egypte profitant de sa joie de vivre et de créer.

 

Téti : Ancien Empire, VIe dynastie,  2321-2289 av. J.-C Successeur : Pépi Ier

Texte de : http://kemit.club.fr/teti/sommaire.htm

Téti, pharaon fondateur de la VIe dynastie possède sa pyramide à côté des mastabas de Mérérouka et Kagemni. La structure extérieure de la pyramide est très dégradée, l'intérêt  de cette tombe réside dans les inscriptions des appartements funéraires et la particularité de son sarcophage.

"Stables sont les places de Téti" était le nom de la pyramide du roi.
A la fin de la Ve dynastie, règne du pharaon Ounas, les féodalités installées dans le pays faisaient peser quelque menace sur le pouvoir central. A cela s'ajoutait un autre problème: l'absence d'un héritier mâle. La montée sur le trône de Téti fournit une solution à cette double crise.

Téti, loin de rompre avec la dynastie précédente, épouse une fille d'Ounas, Ipout, qui lui donnera Pépi Ier. 

Téti prend comme nom d'Horus : "Séhéteptaoui", "Qui pacifie les Deux Terres", ce qui laisse augurer de son programme politique.

Il pratique une politique d'alliance avec la noblesse en donnant sa fille aînée Sechechet à Mérérouka, qui fut son vizir puis le contrôleur  des prêtres de sa pyramide.

La pyramide de Téti est la deuxième pyramide à textes après celle d'Ounas. Le pharaon renoue avec certaines traditions de la IVe dynastie, alors qu'Ounas s'était contenté de mastabas pour ses épouses, Téti construit des pyramides pour les reines.

 

Thoutmosis Ier : Nouvel Empire, XVIIIe dynastie,  1493-1481 av. J.-C. Nom égyptien : Djéhoutimosé (Thôt est venu au monde). Nom de couronnement : Aakheperkarê (Grande est la forme du Ka de Rê). Successeur : Thoutmosis II

C'est avec Thoutmosis I (- 1495-1483), fils d'Amenhotep Ier, époux d'Ahmès, père de Hatchepsout que le notion d'empire apparaît. Dès son intronisation, il se lança dans une campagne militaire en Nubie, pacifiant les populations , annexant le pays du Koush.

Deux stèles- frontière relatent ses exploits. Sur celle de Tombos, au niveau de la 3ème cataracte, on peut y lire une inscription triomphale, que je trouve très poignante et révélatrice :

"Il a terrassé les chefs des Nubiens ; le Nègre est sans force, sans défense, saisi par son poing il a réuni les frontières de ses voisins ; il n'y a pas un survivant parmi les Hommes-aux-cheveux bouclés qui s'étaient insurgés contre sa protection, il n'en reste pas un seul parmi eux. Les Nubiens sont à terre, massacrés, rejetés sur le côté à travers leur pays. Une puanteur de cadavres inonde leurs vallées. Il n'existe plus d'hommes qui marchent contre lui parmi les Neuf Arcs rassemblés ; il est comme une panthère, toujours jeune, marchant parmi les troupeaux au pacage ; la gloire de Sa Majesté les aveugle. Les limites de la terre entière ont été atteintes, ses extrémités ont été franchies, grâce à son bras puissant qui recherche le combat. Il ne se trouve désormais personne qui ose se mesurer à lui. Des vallées ignorées de ses prédécesseurs ont été ouvertes, que jamais n'avaient vues ceux que coiffent le pschent. Sa frontière méridionale s'étend jusqu'à Sud de ce pays, sa frontière septentrionale jusqu'à cette fameuse eau errante dont le courant remonte vers le Sud. Une chose semblable n'était jamais arrivé à d'autres rois..."

Quant à celle gravée dans le rocher de Hager-el-Meroua, à Kenissa, elle témoigne d'un empire égyptien étendu jusqu'à la 5ème cataracte, limite encore jamais atteinte. Il ne reste plus rien de la forteresse qu'il y fit ériger.

Thoutmosis Ier organisa la Nubie en cinq provinces, dirigée chacune par des chefs nubiens soumis, les intégrant ainsi à l'administration égyptienne.

C'est également à ce pharaon que l'on prête le désensablement du canal de Sehel travaux entrepris sous Sésostris III.

 

Thoutmosis III : Nouvel Empire, XVIIIe dynastie,  1401-1391 av. J.-C. Nom égyptien : Djéhoutymès (Né de Thôt). Nom de couronnement : Menkheperrê (Stable est la manifestation de Rê). Successeur : Aménophis II

Fils de Thoutmosis II et d'une épouse secondaire, Isis, il est celui qui a bâti l'empire égyptien. Élevé dans la tradition, il régna dès son jeune âge, non dans l'ombre mais au côté d'Hatchepsout, qui l'intégra à chacune de ses actions. En l'an 22, il se trouva seul sur le trône et engagea immédiatement ces célèbres campagnes militaires devenues légendaires, retracées dans les "Annales" de Karnak. On ne lui en compte pas moins de dix sept, plus particulièrement en Asie, mais son oeuvre fut considérable en Nubie.

Suivant les traces de son grand-père, Thoutmosis Ier, il atteignit également la 5ème cataracte et fit graver une stèle-frontalière à côté de celle de son illustre aïeul, à Kenissa. Grand bâtisseur d'empire, mais aussi grand constructeur, il remplaça les sanctuaires construits en brique au Moyen Empire par des temples de pierres. Son œuvre architecturale est immense et couvre Basse et Haute Nubie, jusqu'au Gebel Barkal où on peut lire sur une stèle : "Ils me servent comme un seul, imposés d'un million de tributs constant en de nombreux produits de l'extrême sud et de beaucoup d'or de Wawat, en quantité illimitée...."

  • A Koumma, il rénova le temple érigé par Thoutmosis Ier, dédié à Khnoum

  • A Dakka, les fouilles ont révélé des portraits de Thoutmosis III sculptés dans des blocs de pierre, servant du base à l'édifice érigé sous la période ptolémaïque.

  • A Éléphantine, il fit élever un sanctuaire en l'honneur de Satet.

  • Dans le rocher de Kasr Ibrîm, au pied de la forteresse, il fit creuser une niche dans laquelle la statuaire le représente entouré de l'Horus de Miam et de Satet.

  • On lui attribue également une chapelle à el-Lessiya et un magnifique temple à Amada, qui conserve encore de magnifiques peintures.

En 54 ans de règne dont 33 seul, il plaça l'Égypte au sein d'un vaste empire, englobant le Soudan actuel et le couloir syro-palestinien. Paix, prospérité, richesses sans cesse accrues par l'apport des tributs, profiteront aux souverains suivants.

 

 
Toutankhamon (voir 20b_Toutankhamon.htm)