L'écriture et les mathématiques...

 

Les Egyptiens utilisaient une écriture dite "hiéroglyphique". Ce système comportait quelques 750 signes, représentant des personnes, des objets, des animaux ou des plantes. Les derniers prêtres à employer ce procédé moururent au IVe siècle de notre ère ; ils emportèrent avec eux le secret de la lecture des hiéroglyphes.

 

Les phonogrammes...
Pendant des années, les chercheurs crurent que chaque signe correspondait à l'objet illustré, mais nous savons aujourd'hui qu'il n'en est rien. Par exemple, le dessin d'une chouette représente la lettre "M". Au tout début de l'écriture hiéroglyphique, un signe-mot ("idéogramme") servait à identifier l'objet que l'on voulait décrire ; cette écriture fut d'abord utilisée pour établir des listes d'objets : chaque image était suivie d'un chiffre qui déterminait le nombre d'objets dont il était question.

Les Egyptiens s'aperçurent rapidement des limites d'un tel système. Alors qu'il était facile de représenter une vache par un seul idéogramme, écrire son nom demandait davantage de signes. Pour pallier cette difficulté, on inventa vingt-quatre phonogrammes, c'est-à-dire des signes ayant une prononciation propre. Les groupes phonétiques très courants - tels que "pr" - étaient transcrits par un seul signe. Comme certains mots pouvaient avoir des sens multiples, le scribe ajoutait à la fin du mot un dessin ("déterminatif") de l'objet désigné afin d'éviter toute ambiguïté.

 

La pierre de Rosette...     
Découverte en 1799 lors de l'expédition égyptienne de Napoléon Bonaparte, la pierre de Rosette est une stèle sur laquelle apparaît un même texte en trois versions : en grec, et dans deux écritures égyptiennes, le démotique et l'hiéroglyphique. En 1822, l'égyptologue français Champollion trouva la clé des signes phonétiques et parvint ainsi à déchiffrer le texte hiéroglyphique inscrit sur la pierre de Rosette. Grâce à cette découverte, nous pouvons aujourd'hui lire les inscriptions hiéroglyphiques ; seule la prononciation des voyelles reste en partie inconnue, car l'alphabet hiéroglyphique ne comporte que des consonnes.

 

Les hiéroglyphes...    
Les hiéroglyphes pouvaient se lire de gauche à droite, de droite à gauche ou de haut en bas. Pour lire les textes, il faut aller à la rencontre des êtres animés. Il existait deux autres formes d'écriture. Les scribes se servaient d'un système d'écriture cursive, l'hiératique, qui empruntait ses signes aux hiéroglyphes en les simplifiant. On tenait la calame (un roseau taillé) verticalement, comme les Chinois, sans poser la main sur la feuille de papyrus. L'hiératique fut supplanté au cours de la Basse Epoque par le démotique, autre cursive utilisée par les textes courants.

 

Les mathématiques...
Les Egyptiens ne disposaient que de sept chiffres pour représenter les nombres. Le nombre 999 s'écrivait donc en répétant à la suite neuf fois le signe des centaines, neuf fois celui des dizaines, et neuf fois celui des unités. Ils ignoraient le zéro, de même que la multiplication et la division. Pour multiplier, l'Egyptien procédait à des additions successives. Les fractions n'étaient représentées qu'avec le numérateur "1", si bien que "3/4" s'écrivait "1/4 + 1/4 + 1/4".

 

Les calendriers civil et agricole...  
Le calendrier civil comptait 365 jours divisés en trois saisons de quatre mois, chacun de 30 jours, et 5 jours de fêtes religieuses à la fin de l'année.

Comme les années bissextiles n'existaient pas, les calendriers civil et agricole se correspondaient de moins en moins. En effet, l'année agricole se fondait sur la réapparition de l'étoile Sothis (Sirius) qui coïncidait chaque année avec le début de la crue du Nil. Les deux calendriers ne concordaient qu'une fois tous les 1 460 ans !


Calendrier

 

L'heure...     
Les Egyptiens divisaient leur journée en vingt-quatre heures, douze pour le jour et douze pour la nuit. La durée d'ensoleillement variant selon les saisons, en été, l'heure diurne était plus longue que l'heure nocturne, et inversement en hiver. On se servait de la clepsydre (horloge à eau) pour mesurer le temps. L'eau coulait par un trou percé au fond de l'horloge ; on lisait l'heure au fur et à mesure que l'eau s'écoulait, le long de cercles gravés à l'intérieur. Nous ne savons pas si les Egyptiens inventèrent la clepsydre, mais ce moyen de mesurer le temps ne fut remplacé qu'au Moyen Age par les horloges mécaniques mises au point en Europe.


Clepsydre (horloge à eau)